De Hanoï à Saigon en passant par Hoi An, le Vietnam promet des expériences inédites que nous avons eu la chance de vivre lors d’un récent circuit du nord au sud. Récit de 3 activités coups de cœur pour un voyage authentique au pays du dragon.

1- Rejoindre la baie d’Halong en hydravion

Le voyage débute sur la piste de l’aéroport international de Noi Bai à Hanoi. Sous un soleil de plomb nous embarquons à bord d’un petit hydravion d’une dizaine de places tout au plus. « Les photographes dans le fond de l’appareil ! », préconise le pilote, un Australien en bermuda, pour ceux qui souhaitent profiter des vues les plus spectaculaires. Confortablement installés dans cette cabine miniature, on décolle sans la moindre idée de ce qui nous attend. La skyline d’Hanoi se dresse sous nos pieds, on aperçoit les gratte-ciels de Nam Tu Lien, on devine les lacs qui parsèment la ville et le fleuve qui la borde. C’est en suivant son cours que l’on atteindra notre destination. Le voile de pollution qui enveloppe la capitale se dissipe à mesure que l’on s’en éloigne et laisse apparaître les plaines verdoyantes de la campagne vietnamienne.

Vue du ciel, le Delta du Fleuve Rouge est déjà une surprise de taille, ses méandres forment des cœurs et enveloppent les rizières inondées où les nuages viennent se refléter. Nos repères géographiques sont vite malmenés, le relief est plat pendant la majeure partie du vol, immergé, et sans prévenir une fresque se dessine au loin, on croirait une chaine montagneuse sortie de nulle part, sans ancrage terrestre. Pas des montagnes, non, des îles. La voilà, Halong, « la descente du dragon ». Une légende raconte que la bête sacrée du pays y livra bataille contre les esprits des eaux et que son souffle puissant les pétrifia pour l’éternité. Une autre, que pour repousser l’envahisseur et protéger le Vietnam, il cracha des perles par centaines qui au contact de l’eau se changèrent en îles. Une merveille de la nature dont les roches karstiques rappellent celles de la baie de Phang Nga en Thaïlande, à la différence qu’ici les îles sont bien plus concentrées et se comptent par milliers. On ne peut véritablement comprendre ce paysage surréaliste et son étendue qu’en le survolant. D’en haut on découvre des criques secrètes que les bateaux qui sillonnent la baie ne verront jamais. Lorsqu’enfin nous amerrissons sur les eaux troubles du golfe du Tonkin, nous sommes grisés par le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’absolument unique. Des souvenirs qui resteront gravés.

 

2- Traverser les rizières en side-car à Hoi An

Nous arrivons à Da Nang, une station balnéaire en plein essor au bord de la Mer de Chine Méridionale. Sur la route on aperçoit les prémices d’une superstructure en devenir promue à coups de panneaux publicitaires géants par une vedette du ballon rond. Nous passons notre chemin. Direction Hoi An, l’une des premières attractions touristiques du pays. Epargnée par les ravages des guerres successives, sa vieille ville dénote avec son Pont Japonais remarquablement conservé, son temple taoïste, ses maisons traditionnelles en bois et bien sûr ses lanternes colorées qui illuminent les ruelles piétonnes à la nuit tombée. Le matin suivant, nous quittons l’hôtel Victoria, un charmant resort le long de la plage, pour une expédition en side-car à travers la province de Quang Nam. On emprunte des chemins de terre battue, coupant parfois à travers champs, et sur le trajet on contemple le ballet pittoresque des cultures locales : les travailleurs labourant les rizières assistés par des buffles d’Asie, des scènes de pêche au filet dans les canaux paisibles…

Nous marquons un premier arrêt pour visiter les jardins maraichers de Tra Que. Ici, on cultive sur quelque 40 hectares de terrain, des dizaines d’herbes et de légumes, dans le respect des techniques traditionnelles et de l’environnement. Pas de pesticides, ni OGM mais du 100% bio revendu essentiellement dans les restaurants locaux. Après l’agriculture, place à l’artisanat. Nous remontons à bord de notre side-car et rejoignons le petit village de Thanh Ha, sur les rives de la rivière Thu Bon, réputé à travers tout le pays pour ses poteries. L’occasion pour nous de s’essayer, avec un succès tout relatif, à la technique du tournage enseigné par Madame Phu, une dame de 94 ans aux mains expertes. Après quelques emplettes il est déjà l’heure pour nous de reprendre la route et de conclure ce périple hors du temps.

3- Vivre la nuit saïgonnaise en Vespa

Une virée nocturne en scooter dans Hô Chi Minh-Ville… Nous avions, il faut l’avouer, quelques réticences. La mégalopole du sud du Vietnam compte près de 9 millions de deux roues motorisés pour un peu plus de 10 millions d’habitants, un record ! A l’image de nombreuses villes d’Asie, Saigon connait un trafic agité, doux euphémisme, et d’une densité phénoménale. Concernant la signalisation routière, notre guide a une formule toute faite pour résumer le sentiment général : « En France, le feu rouge est impératif, en Italie, il est facultatif et au Vietnam, il est décoratif ! ». Nous sommes prévenus. Qu’à cela ne tienne, après une introduction au Café Zoom, nous voilà partis pour une aventure de quatre heures dans la nuit saïgonnaise à bord d’un Vespa vintage. Très vite, on se rend compte que la frénésie urbaine observée jusqu’ici est surtout un mode de vie. Bien que les règles nous échappent, elles existent et notre conducteur, avec qui l’on se sent immédiatement en confiance, les connait assurément. On s’arrête pour savourer une cuisine authentique dans deux restaurants sans prétention, à des années lumières de l’attrape-touristes. On devient même experts dans la préparation de Banh Xeo, les fameuses crêpes vietnamiennes. Un vrai régal.

On enfourche notre Vespa, étourdis par le bruit et les lumières de la nuit, jusqu’à une adresse confidentielle, un live music bar où une jeune chanteuse à la voix cristalline entame une reprise de Fool’s Garden, à donner des frissons. Nous apprenons qu’au Vietnam, la musique se segmente par couleur. Le bleu, pour les rythmes occidentaux, pop, rock ou R’n’B ; Le rouge pour les chants patriotiques hérités de la révolution ; Le jaune, enfin, pour les ballades mélancoliques, bouleversantes, qui rappellent le fado. On note dans la salle un silence absolu, des amoureux trop pudiques pour s’enlacer observent côte à côte le spectacle sans prononcer le moindre mot. C’est l’instant de poésie de la soirée… Rendez-vous enfin pour une dernière étape dans un autre café-concert à l’ambiance radicalement opposée, où un groupe survolté enchaine les tubes de ABBA à Joan Jett. Après toutes ces émotions, nous sommes raccompagnés en Vespa jusqu’à notre hôtel, l’élégant Park Hyatt Saigon, mais la tentation de prolonger la fête est trop forte. On retombe aussitôt dans les bras de la nightlife saïgonnaise. Le sommeil attendra.

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