Au Costa Rica, la nature est une affaire qu’on prend très au sérieux. Près d’1/4 du territoire est protégé, un record pour un si petit pays. Dès les années 1970, le gouvernement a fait un choix audacieux pour l’époque : préserver plutôt qu’exploiter, un pari clairement réussi. Aujourd’hui, les forêts ont repoussé, les animaux se baladent librement, et les plages passent du sable noir des Caraïbes au sable blanc du Pacifique. On compte ici plus de 500 000 espèces, un chiffre assez fou pour un pays pas plus grand que la Suisse. Voici notre sélection des 5 plus beaux parcs nationaux du Costa Rica, avec quelques conseils pour en profiter pleinement. Un voyage que vous ne serez pas près d’oublier.
Parc national de Tortuguero


Le site de ponte de prédilection des tortues
Il ne s’appelle pas comme ça par hasard : tortuga veut dire « tortue », et c’est bien pour elles qu’on vient ici. Sur la côte caraïbe nord, Tortuguero est l’un des plus importants sites de ponte au monde pour les tortues vertes, mais on y croise aussi des tortues luths et imbriquées. Entre juillet et octobre, elles viennent par centaines pondre sur les longues plages de sable noir. Le spectacle est magnifique, à vivre de nuit en petit groupe, avec des guides spécialisés qui connaissent le parc comme leur poche et savent vous faire profiter du moment sans perturber les nouveau-nés dans leur course à la mer. Il faut dire qu’en moyenne, sur 1 000 bébés tortues, à peine une ou deux atteignent l’âge adulte. Les autres deviennent la proie des oiseaux ou des poissons avant même d’avoir rejoint le large. D’où l’importance du travail des guides et des associations locales, qui veillent tous les jours à protéger les nids et à sensibiliser les voyageurs.
Un parc de lagunes et forêt tropicale
Mais Tortuguero, ce n’est pas qu’une histoire de tortues. Ce parc, c’est plus de 76 000 hectares de lagunes et de forêt tropicale. Dans les arbres, on entend les singes hurleurs bien avant de les voir ; les paresseux dorment roulés en boule, et sur la berge, les iguanes font les fiers au soleil. Et si on a un peu de chance, en guettant bien sans faire de bruit, on peut apercevoir un lamantin pointer le bout de son nez. Le meilleur moment pour en profiter, comme dans tous les parcs du pays, c’est au petit matin. Une balade en bateau à ce moment-là reste l’une des plus belles expériences du Costa Rica. On peut aussi marcher le long de la plage (attention cependant, la baignade est interdite à cause des courants) ou grimper jusqu’au Cerro Tortuguero pour une vue incroyable sur la jungle et la mer caraïbe. Un incontournable, souvent le premier parc d’un voyage au pays de la pura vida.

Nos conseils pour visiter le parc national de Tortuguero
Comment y aller : depuis San José, comptez environ 3 h 30 de route jusqu’à La Pavona ou Caño Blanco, puis une heure de bateau. Il existe aussi des vols réguliers (30 min). Le plus pratique reste le transfert organisé. Dans les itinéraires OOVATU, un chauffeur vient vous chercher à votre hôtel à San José, vous montez ensuite à bord d’un bateau pour 1 ou 2 nuits dans le parc. Après, vous serez déposé à Guápiles, où vous récupérerez votre voiture de location pour poursuivre vers Arenal, sans faire d’aller-retour inutile.
Combien de jours : 2 nuits, c’est l’idéal pour explorer les canaux et la forêt tropicale et assister à une sortie nocturne sur la plage.
Quand partir : la saison sèche (février – avril) pour un peu plus de soleil ; pour la ponte des tortues, privilégiez juillet à octobre.
À savoir : Tortuguero est aussi l’un des endroits les plus arrosés du Costa Rica : il tombe plus de 5 000 mm de pluie par an (contre environ 1 500 mm à San José). C’est ce qui explique sa richesse incroyable en espèces végétales et animales… Mais aussi pourquoi on finit toujours par accepter d’être un peu mouillé.
Parc national du Volcan Arenal


Arenal, c’est d’abord le volcan. Celui qu’on imagine tout de suite quand on pense au Costa Rica, le plus célèbre aussi. C’est l’un des symboles du pays, endormi depuis 2010 après des décennies d’activité. Et quand on le découvre pour la première fois, on comprend vite pourquoi tout dans la région tourne autour de lui. Un parc national de 12 000 hectares de forêts, de vallées et d’anciennes coulées de lave. À ses pieds, on trouve le petit village de La Fortuna où il fait bon passer 1 ou 2 nuits pour profiter au maximum du parc, avec ses lodges, ses bains thermaux et ses sentiers qui filent vers la jungle d’un côté ou le volcan de l’autre. Et quand on se réveille face à ce géant un café à la main, avec les nuages qui passent lentement sur son sommet, ça fait toujours son petit effet…
Que voir dans le parc national du Volcan Arenal ?
On vient à Arenal pour marcher, observer les animaux et profiter de la nature sous toutes ses formes. Le sentier de la réserve Arenal 1968 permet de remonter sur les traces de la dernière grande éruption : on traverse la forêt, puis on débouche sur un champ de lave noire, avec une vue incroyable sur le volcan et le lac.
Tyrolienne et ponts suspendus
Et puis, la tyrolienne est un incontournable qui vous assure un joli coup d’adrénaline, tout comme les ponts suspendus du parc Mistico qui vous offrent une autre perspective, au-dessus de la cime des arbres. On y croise souvent des singes capucins, des colibris, et on entend le vent siffler dans la canopée. On peut tout à fait le faire en familles, les enfants adorent, même si la montée jusqu’à la tour d’observation leur plaît un peu moins…

Cascades et sources d’eau chaude…
Dans le village de La Fortuna, la cascade au creux de la jungle devrait réconcilier tout le monde, tout comme le lac Arenal, idéal pour une balade en kayak ou simplement pour admirer le volcan. Et puis il y a les sources d’eau chaude, alimentées par l’activité géothermique. On y va en fin de journée, quand le soleil tape un peu moins et que la température se rafraîchit… Difficile de faire mieux pour finir la journée. Et pour ceux qui veulent pousser un peu plus loin, le must reste la visite guidée de nuit : on avance dans la forêt, lampe frontale sur la tête, à l’écoute des grenouilles, des insectes et du bruissement de la jungle. Arenal de jour, c’est grandiose ; de nuit, c’est franchement incroyable.
Nos conseils pour visiter le parc national du Volcan Arenal
Combien de jours : 2 à 3 nuits pour profiter de toutes les activités sans trop courir.
Quand partir : la saison sèche (décembre à avril) offre les meilleures chances d’apercevoir le sommet dégagé, mais la saison « verte » (mai à novembre) vous donne un paysage plus luxuriant.
À savoir : la région abrite plus de 500 espèces d’oiseaux, dont le toucan à carène et le motmot.
Réserve de Monteverde


Un parc en altitude
À Monteverde, on a l’impression de changer de pays, surtout après Arenal, car on prend de l’altitude, et, sans qu’on s’en rende compte, la chaleur qui nous pesait pendant les balades autour du volcan laisse place à une brume bien accrochée. La forêt de nuages porte décidément bien son nom ici : on ne voit jamais bien loin, les arbres sont couverts de mousse, L’air est frais, plein d’odeurs d’humus et de fleurs, et tout semble un peu mystérieux… Le parc est lui aussi immense, près de 10 000 hectares de nature et une biodiversité impressionnante.
Que faire et voir à Monteverde ?
Observer la faune
C’est ici qu’on peut espérer apercevoir le fameux quetzal, très rare, mais aussi des singes capucins, des coatis ou des paresseux. Ceux qui préfèrent les coins plus tranquilles choisissent la réserve de Santa Elena ou celle de Curi-Cancha, souvent un peu moins fréquentées.
Monteverde Cloud Forest
Et puis il y a la Monteverde Cloud Forest, la plus connue, où l’on peut marcher des heures. Les ponts suspendus permettent de voir la forêt d’en haut, un mélange de vert qui donne un peu parfois le vertige. Là aussi, la tyrolienne traverse la canopée à pleine vitesse : l’expérience dure quelques secondes, mais l’adrénaline, elle, reste un peu plus longtemps. Rien à voir avec celle d’Arenal : ici, on vole entre les nuages, parfois sans même distinguer l’arrivée… C’est dire si c’est magique. Le soir, la forêt change complètement. La sortie de nuit fait partie des incontournables, les guides repèrent des grenouilles qu’on n’aurait jamais vues, et le silence n’est jamais total : ça gratte, ça chante, ça crisse…

Visiter les fermes de production de café
Monteverde, c’est aussi une région agricole où l’on produit l’un des meilleurs cafés du pays. Les fermes ouvrent leurs portes et on apprend comment les grains poussent, sèchent, torréfient… C’est un parc vraiment à part.
Nos conseils pour visiter Monteverde
Combien de jours : là aussi, 2 à 3 nuits ne sont pas de trop pour découvrir plusieurs réserves et faire quelques activités.
Quand partir : de décembre à avril pour un climat plus clément et dégagé, mais la brume et la pluie légère font partie du charme de Monteverde toute l’année.
À savoir : on y recense plus de 2 500 espèces de plantes, dont 400 variétés d’orchidées, et près de 100 espèces de mammifères.
Parc national de Corcovado


Un parc sauvage
Non, pas celui de Rio… Le Corcovado dont on parle est tout au sud du Costa Rica, sur la péninsule d’Osa, un bout de jungle bordé par le Pacifique. C’est l’un des coins les plus sauvages du pays, et certainement l’un des plus impressionnants : il couvre plus de 42 000 hectares de forêt tropicale, de rivières et de plages. National Geographic l’a surnommé « l’endroit le plus biologiquement intense de la planète », et une fois sur place, on comprend vite que ce n’était pas une exagération… Ici, tout grouille de vie. Les aras rouges volent par deux, les singes se balancent de branche en branche, et si on a beaucoup de chance (et un bon guide surtout), on peut même apercevoir un jaguar. Les guides connaissent le parc par cœur et repèrent en un clin d’œil ce que nous, on mettrait dix minutes à voir : un crabe violoniste sur la plage, un morpho bleu qui file entre deux arbres, un singe-écureuil dans les feuillages…
Comment accéder au parc national de Corcovado ?
C’est un sacré détour, mais qui en vaut la peine. On y accède à Corcovado depuis Drake Bay ou Puerto Jiménez, souvent en bateau, parfois à pied selon la saison et la marée. Les principales stations (La Sirena et San Pedrillo) servent de base pour les randonnées et l’observation des animaux. On dort dans de petits lodges au milieu de la végétation mais il faut vite oublier les grasses matinées ici : les réveils se font au son des aras ou des singes hurleurs (qui portent bien leur nom…). Les plages, elles, sont tout bonnement spectaculaires, longues, dorées, et complètement vides. Pas question de s’y baigner par contre, les courants sont violents, et les requins-marteaux, eux, bien réveillés. On s’y promène plutôt au coucher du soleil, quand la lumière devient orangée et qu’on profite de la plage rien que pour nous.

Nos conseils pour visiter le parc national de Corcovado
Combien de jours : pareil que pour les autres parcs, 2 ou 3 nuits.
Quand partir : de décembre à avril pour la saison sèche ; le reste de l’année, les pluies rendent certaines zones inaccessibles mais la forêt est à son apogée.
À savoir : Corcovado abrite plus de 2,5 % de la biodiversité mondiale sur un seul parc. On y compte 140 espèces de mammifères, 400 d’oiseaux et plus de 120 de reptiles et d’amphibiens, dont le très rare tapir de Baird et le jaguar, emblèmes du parc.
Parc national de Manuel Antonio


Le plus célèbre des parcs nationaux du Costa Rica
Last but not least, Manuel Antonio. C’est le plus petit des parcs nationaux du Costa Rica, mais aussi l’un des plus célèbres, et on comprend vite pourquoi. Tout semble réuni dans un mouchoir de poche : la jungle, la plage, les singes, les oiseaux, et les paresseux qui dorment au-dessus des sentiers. Le parc s’étend sur à peine 2 000 hectares, mais sa diversité est tout simplement incroyable. Les sentiers vous emmènent entre mangroves et forêt tropicale avant de déboucher sur des criques au sable blanc et à l’eau turquoise.
Que faire dans le parc national de Manuel Antonio ?
Se balader et se baigner dans l’océan
C’est l’un des rares endroits du pays où l’on peut marcher sous les arbres le matin, puis piquer une tête dans l’océan juste après. Les plages d’Espadilla Sur et de Manuel Antonio sont superbes, souvent fréquentées par des capucins, des iguanes et parfois même des ratons laveurs que l’on n’attendait pas là… Comme dans les autres parcs qu’on vient d’évoquer, on vous recommande de prendre des guides locaux : ils connaissent les moindres bruits de la forêt et repèrent en deux secondes un animal qu’on aurait pu rater à un mètre.
Observer le coucher de soleil depuis la plage
Autour du parc, on trouve des hôtels perchés dans la colline, des petits restaurants de fruits de mer, et des points de vue superbes sur le Pacifique. En fin de journée, le coucher de soleil depuis la plage principale reste un moment fort. C’est vraiment la plus belle des façon de finir ce voyage au Costa Rica.
Nos conseils pour visiter le parc national de Manuel Antonio
Combien de jours : 2 nuit sont parfaites pour profiter du parc et des plages, mais on peut facilement rester plus longtemps psi on veut se reposer et profiter de la mer et du surf.
Quand partir : de décembre à avril pour un climat plus sec et une mer calme ; entre mai et novembre, la végétation est plus dense et la fréquentation baisse.
À savoir : Manuel Antonio attire beaucoup de monde : pour éviter la foule, mieux vaut arriver dès l’ouverture du parc (7 h) et réserver ses billets en ligne.
Si vous aussi, vous rêvez de voir de près ces animaux incroyables, partez vivre l’aventure au Costa Rica. Et pour bien préparer votre voyage, rendez-vous sur OOVATU, ou parlez-en à nos conseillers au 01 83 77 70 07.
