L’Andalousie fait partie de ces régions où l’on part aussi bien pour trois jours que pour une semaine entière. On y arrive en vol direct, et on y trouve des cités parmi les plus belles d’Espagne, un climat étonnamment doux même en hiver et une vie locale où tout se passe en terrasse, entre flamenco, cafés et délicieux tapas que l’on partage sans regarder l’heure… Où partir en Andalousie ? Séville, Grenade, Cordoue, Málaga ou Marbella ont chacune leur caractère, et c’est souvent en passant de l’une à l’autre qu’on mesure vraiment tout ce que l’Andalousie a à offrir. 

Séville

Le centre historique, idéal pour rayonner

Séville est souvent considérée comme la meilleure introduction à l’Andalousie, parce qu’on y retrouve tout ce qui a façonné la région. Autour de la cathédrale, construite sur l’ancienne mosquée, la cour des Orangers et la Giralda rappellent encore clairement l’époque almohade ; on monte d’ailleurs au sommet par cette longue rampe qui servait autrefois aux chevaux. À quelques mètres de là, on passe aussi près de l’endroit où le jeune Diego Velázquez a fait ses premières armes avant de partir à Madrid et devenir l’un des grands noms du Siècle d’Or espagnol. À quelques minutes à pied, l’Alcázar dévoile une succession de salles mudéjares et de patios magnifiques, décorés d’azulejos fabriqués à Triana et traversés par les anciens canaux d’irrigation qui alimentent encore les jardins. Certaines scènes de Game of Thrones y ont d’ailleurs été tournées, dans les galeries et les jardins, ce qui a ajouté une petite curiosité pour tous les fans de la série. C’est une visite superbe si l’on arrive tôt, avant la cohue.

Triana et les rives du Guadalquivir

En fin de journée, on traverse le pont Isabel II pour rejoindre Triana. On entend des notes de guitare s’élever depuis les écoles de danse, et les petites peñas accueillent encore des répétitions de chant. On s’arrête pour quelques tapas, un salmorejo bien froid, du poisson frit servi minute ou des espinacas con garbanzos…

Le parc María Luisa et la Plaza de España

De là, on descend vers le parc María Luisa avant de déboucher sur la Plaza de España. Construite pour l’Exposition ibéro-américaine de 1929, elle forme un grand demi-cercle cerné de galeries décorées de céramiques. Chaque province espagnole possède son banc en azulejos, souvent illustré de scènes historiques. Au centre, un canal suit l’arc de la place et quatre ponts le traversent, chacun dédié aux anciens royaumes de la péninsule. On s’y promène tranquillement, on observe les détails des faïences ou les rameurs qui tournent autour de la fontaine. C’est une belle façon de conclure une journée à Séville avant de poursuivre vers Grenade ou Cordoue…

Nos conseils :

  • Réserver l’Alcázar sur le premier créneau du matin, ou l’un des derniers de la journée.
  • Tester les bars où l’on mange debout, une vraie habitude locale.
  • Éviter les rues qui entourent directement la cathédrale pour les repas, les prix y sont plus élevés et la qualité laisse souvent à désirer.
  • Prendre un taxi depuis l’aéroport, le tarif est fixe, ce qui évite les mauvaises surprises.

Grenade

L’Alhambra sur les hauteurs de la ville

À Grenade, on vient avant tout pour l’Alhambra. Impossible de passer à côté de cet incroyable palais qui domine la vallée depuis des siècles, avec ses salles nasrides où les murs semblent sculptés au scalpel, ses cours pensées pour rester fraîches même en plein été, et tout en haut, le Generalife qui servait de résidence estivale aux souverains. Depuis les tours de l’Alcazaba, on comprend tout de suite la raison de son emplacement : la forteresse surveille toute la ville, avec la Sierra Nevada en toile de fond, parfois encore blanche alors que les terrasses du centre sont déjà pleines…

La cathédrale et le cœur historique

Le contraste est frappant quand on redescend vers la cathédrale. Le quartier raconte une tout autre histoire, celle de la Reconquête et des Rois Catholiques, dont les tombeaux sont toujours là, dans la Chapelle Royale. Autour, la vie bat son plein, avec des cafés étudiants, des jolies petites rues commerçantes, et ces bars où l’on reçoit toujours une tapa avec son verre. On tombe parfois sur de beaux bâtiments qui ont traversé les siècles, comme le Corral del Carbón, ancien caravansérail almohade, ou les bains du Bañuelo, remarquablement préservés. C’est ce mélange d’époques qui rend le centre si agréable à visiter.

Albaicín et Sacromonte

L’Albaicín a gardé une vraie atmosphère de quartier. À mesure que l’on avance, on aperçoit l’Alhambra sous un nouvel angle, parfois au détour d’une ruelle, parfois au-dessus d’un toit… En continuant vers le Sacromonte, les maisons laissent place aux grottes creusées dans la colline. Le soir, certaines ouvrent pour une zambra en petit comité, où l’on est tout près des danseurs et du guitariste.

Une ville attachante

Grenade reste une ville très facile à parcourir à pied, avec une énergie portée par son université qui équilibre bien son côté historique. On y passe pour voir son immense palais, mais c’est le mélange entre la vie de quartier et l’authenticité des habitudes locales qui fait que le séjour est inoubliable.

Nos conseils :

  • Réserver l’Alhambra tôt le matin: on circule mieux dans les salles, il fait moins chaud et la lumière du matin met vraiment les détails en valeur.
  • Pour un point de vue un peu plus calme au coucher du soleil, viser San Miguel Alto plutôt que les miradors les plus connus.

Cordoue

La Mezquita, cœur de la ville

À Cordoue, tout tourne autour de la Mezquita. Même en connaissant les photos, on reste toujours surpris par l’immensité de l’intérieur, avec ces arcs tracés au cordeau et par la présence de la cathédrale installée au centre de l’ancien oratoire omeyyade. C’est là que la ville montre le mieux ce qu’elle a été : l’une des grandes capitales intellectuelles du monde islamique, un centre savant où circulaient astronomes, médecins, poètes et juristes… En la visitant tôt le matin, les couleurs des arcs ressortent mieux et l’on distingue encore les traces de l’art omeyyade qui ont fait la réputation du lieu.

Le centre historique

Autour, le quartier historique forme un dédale qui a gardé  son tracé andalou. En s’éloignant un peu, on atteint l’Alcázar des Rois Catholiques, plus sobre que celui de Séville mais très agréable en fin de journée, quand les jardins se vident. 

Le pont romain et la vie locale

Le pont romain, lui, raconte un passé encore plus ancien : il reliait déjà la ville au reste de la Bétique sous l’Empire, et la vue sur la Mezquita depuis l’autre rive est l’une des plus belles de Cordoue. Le centre garde une vraie vie locale, surtout dès que l’on quitte les abords de la cathédrale. Les cafés travaillent beaucoup avec les habitants du quartier, les marchés regorgent d’amandes, de fromages de la sierra et de charcuterie ibérique, et l’on retrouve cette cuisine savoureuse du sud dont on ne se lasse pas, avec salmorejo très épais ou des aubergines au miel… 

Les patios fleuris

Au printemps, les patios privés ouvrent pour le concours municipal, un moment que les habitants préparent longtemps à l’avance et l’occasion de magnifiques balades…

Nos conseils : 

  • Les abords immédiats de la Mezquita sont très touristiques ; en s’éloignant de deux ou trois rues, on retrouve facilement des cafés plus locaux.
  • Le pont romain offre l’une des plus belles vues au coucher du soleil.

Málaga

Le centre et ses origines

Málaga surprend souvent ceux qui ne l’associent qu’à ses plages. Son centre révèle pourtant une histoire bien plus ancienne, liée depuis toujours à son port. Le théâtre romain est en plein centre, juste sous les murailles de l’Alcazaba, une forteresse construite sur les bases d’une ancienne structure phénicienne. En montant vers le Castillo de Gibralfaro, on comprend d’un coup toute la géographie du lieu : la baie forme un arc de cercle, les montagnes ferment l’arrière-pays, et le port reste le point d’entrée naturel de Málaga depuis l’Antiquité.

Une scène artistique en plein mouvement

La ville s’est beaucoup modernisée, et son renouveau artistique en est l’un des moteurs. Le musée Picasso (il est né à deux pas, rue de la Merced) a définitivement ancré Málaga dans une scène culturelle très dynamique, à laquelle s’ajoutent le Centre Pompidou et plusieurs galeries qui ont transformé le bord de mer. Dans les rues voisines, on s’installe en terrasse pour un café, on file vers Atarazanas pour acheter du poisson tout juste débarqué, ou on traverse le quartier du Soho, où les fresques murales donnent un ton plus contemporain. Dès que l’on s’éloigne du centre, les plages retrouvent leur caractère de quartier, avec des « chiringuitos » où l’on grille les espetos, des sardines cuites au feu de bois…

Une ville agréable

Málaga garde une identité très portuaire, une ville ouverte, active, facile à vivre et à découvrir à pied. Beaucoup la voient comme un point d’arrivée, mais elle mérite vraiment quelques jours pour elle seule, surtout si l’on aime combiner culture, mer et vie locale.

Nos conseils : 

  • Pour manger local, viser les « chiringuitos » en dehors du centre, on trouve les meilleurs espetos vers Pedregalejo ou El Palo.
  • En été, la plage devient très fréquentée l’après-midi, mieux vaut y aller tôt ou en fin de journée.

Marbella

Vieille ville et plages de quartier

Marbella garde une étiquette un peu bling bling depuis des années, et il faut reconnaître qu’autour de Puerto Banús, elle est plutôt justifiée avec ses vitrines de luxe, sa marina et ses clubs qui ne plaisent pas à tout le monde… Mais dès qu’on prend le temps de visiter la vieille ville ou les plages de quartier, on découvre une autre facette de la ville. Le centre ancien est minuscule, organisé autour de la Plaza de los Naranjos, avec ses petites églises qui rappellent le village andalou d’origine. Le matin, quand les cafés ouvrent et que les habitants s’installent en terrasse, c’est de loin la partie la plus agréable…

Le long du paseo

Le bord de mer montre l’autre côté de Marbella : une station balnéaire qui s’est étendue le long de ses plages. La mer reste souvent calme et le paseo relie facilement le centre à Puerto Banús. On peut y passer par curiosité, mais beaucoup préfèrent s’arrêter avant et profiter des plages plus locales.

L’arrière-pays

Autour, les montagnes ramènent un peu de nature dans un environnement très construit, et la Concha offre une vue impressionnante dès les premiers mètres de randonnée. Marbella fonctionne bien comme base : on profite de la mer, d’un centre historique agréable, d’adresses variées pour dîner, et d’un accès rapide à des villages comme Ojén ou Monda. La ville n’est pas parfaite, mais si on la prend pour ce qu’elle est, une station côtière vivante avec un vieux centre vraiment charmant, elle tient largement ses promesses.

Nos conseils : 

  • Louer un vélo pour la promenade de bord de mer.
  • La Concha offre une randonnée plutôt accessible avec une vue superbe ; partir tôt évite la chaleur et la brume de l’après-midi.
  • Le mieux est encore de louer une voiture si l’on veut explorer les villages de l’arrière-pays. En revanche, le centre historique se découvre uniquement à pied.

Les conseillers OOVATU accompagnent chaque envie, chaque projet d’évasion, et imaginent pour vous un itinéraire sur mesure dans ces régions baignées de soleil… 

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