Des zèbres par milliers qui galopent à l’horizon, des lions qui surgissent au petit matin, des grenouilles fluorescentes nichées au creux des nénuphars… Pendant cinq jours, Cary, conseillère chez OOVATU, a vécu l’expérience d’un safari au Botswana grandeur nature lors d’un éductour organisé par Desert & Delta. Entre vols en avion-taxi au-dessus de la savane, nuits dans des lodges intimistes et rencontres animalières inoubliables, elle raconte son immersion dans l’une des terres les plus fascinantes d’Afrique australe.

Pourquoi le Botswana ?

Le Botswana, c’est une destination qui fait rêver, notamment pour la richesse de ses safaris. Quand on m’a proposé ce voyage dans le cadre d’un éductour, j’étais partante tout de suite. Mais j’avais fait la Namibie à titre personnel en 2019, et comme ces deux pays peuvent se combiner, on a trouvé que c’était cohérent que je découvre aussi le Botswana. J’en étais ravie, surtout que la Namibie reste mon plus beau voyage. Pourtant j’ai fait plein de choses différentes, mais ça reste mon préféré, sûrement parce que c’était ma première vraie expérience en Afrique. En dehors de Zanzibar, qui était plus balnéaire.

Tu es arrivée par Maun, c’est bien ça ? Comment ça se passe concrètement ?

Oui, j’ai transité par Johannesburg, puis pris un petit vol pour Maun. Comme c’était organisé par Desert & Delta, on était dans leurs lodges tout le long, et du personnel sur place à l’aéroport. C’est assez drôle car au lieu d’attendre dans un minuscule aéroport, on te prend tes bagages et on te fait simplement traverser la route… pour t’installer dans un bar. Tout le monde va là, c’est un endroit à l’extérieur, très décontracté, où tu peux boire un verre, grignoter, acheter deux trois souvenirs… Pour une capitale, c’est franchement cool. C’est pas du tout l’ambiance d’un salon chic d’aéroport, ni même d’un aéroport classique. Tu mets un premier pied dans l’ambiance locale. J’ai trouvé ça atypique, et très sympa. Ensuite, quand c’est l’heure de ton vol, ils viennent te chercher directement. C’est très fluide.

Et les transferts se font en petits avions ?

Oui, que des petits vols intérieurs. Il y a plusieurs formats. Le premier qu’on a pris, ils le surnomment « le moustique », donc je te laisse imaginer la taille… Les transferts peuvent être directs, ou faire des stops pour regrouper des passagers, un peu comme un avion-taxi. Les trajets durent entre 30 minutes et une heure. Tu voles assez bas, donc tu peux voir les animaux depuis l’avion, tu survoles le delta… c’est vraiment beau. À Maun, on enregistre ses bagages comme dans un aéroport classique, mais ensuite, plus on s’enfonce dans le bush, plus les formalités disparaissent. À un moment, il n’y a plus ni passeport à présenter, ni contrôle de billet.

Tu évoquais une odeur marquante en arrivant dans le bush…

Oui, il y avait une odeur… Moi je disais tout le temps : « mais vous sentez cette odeur ? C’est quoi ? » Ça sentait une plante, un peu comme du romarin, du thym. Ça sentait vraiment très bon tout le temps. Les autres, qui avaient fait plusieurs safaris, me disaient « c’est l’odeur du bush ! ». Moi je ne connaissais pas, mais c’est vrai que c’était super agréable, ça vient d’une plante qu’on trouve un peu partout dans la savane.

Comment se sont passés les safaris dans le delta ?

On a fait plein de types de safaris : en voiture, en bateau motorisé, en mokoro (les pirogues traditionnelles), et même à pied. Le safari en voiture, c’est là où tu vois le plus de choses, parce que tu couvres plus de distance, et les guides communiquent entre eux au talkie-walkie. Mais chaque format a son intérêt. En mokoro par exemple, tu ne vas pas voir de lions ou d’éléphants, mais tu te concentres sur les petits détails : les fleurs, les grenouilles minuscules d’un centimètre, les oiseaux…
On a appris que les passages d’eau qu’on emprunte en mokoro sont en fait tracés par les hippopotames, c’est eux qui font ces chemins en se déplaçant. Ils peuvent pas rester plus de 3 à 5 minutes sous l’eau, donc ils se propulsent en touchant le fond, remontent, et replongent. Et parfois, quand on était en bateau, on les entendait souffler à proximité. On a vu des crocodiles aussi.

Tu as vu pas mal d’animaux ? Il y en a que tu rêvais de voir en particulier ?

Oui, je n’avais pas vu de lions en Namibie, donc clairement, j’en espérais ici… et j’en ai vu ! Beaucoup, et vraiment de très près. Il y a un moment où on s’est retrouvés quasiment nez à nez avec l’un d’eux. Au début il dormait, puis il s’est réveillé, a contourné notre 4×4, et pendant qu’on le suivait du regard, un autre s’est approché de l’autre côté sans qu’on le voit. On a tourné la tête, il était juste là, à côté de nous, à nous regarder comme un chat. C’était impressionnant mais très calme. Les guides nous expliquaient que, depuis le Covid, certains lions avaient été un peu perturbés par l’absence de véhicules, mais que maintenant ils s’étaient réhabitués. Les rangers observent énormément les animaux, ils savent quelles familles sont revenues, lesquelles ont disparu, comment les groupes évoluent. C’est fascinant de voir à quel point ils connaissent chaque individu, un peu comme une étude de terrain en continu.

Est-ce qu’il y a un endroit ou un moment du voyage qui t’a particulièrement émerveillée ?

Il y en a eu plusieurs, mais je crois que ce qui m’a le plus marquée, c’est la lumière dans le bush. Les levers de soleil, surtout, avec cette brume légère qui flotte au-dessus de la savane, c’est presque irréel, un décor de rêve. Et puis quand on est sur l’eau, c’est encore autre chose. Un matin, on était en mokoro au milieu des nénuphars en fleur, il n’y avait aucun bruit, juste la brise sur le visage.

Un coup de cœur pour un lodge en particulier ?

Oui, deux même. Zugana, d’abord – celui sur une île au cœur du delta. Il venait tout juste de rouvrir après rénovation, et c’était une vraie surprise. C’est là qu’on a vu énormément d’animaux, dont des girafes et des lions. Et Sabuti, aussi, qui est monté sur pilotis, avec des chambres sous tente mais extrêmement confortables, hyper bien décorées. Franchement, c’est du luxe, mais dans une ambiance très nature.

Le premier lodge où on était – Leroo La Tau – était plus simple, mais le cadre était dingue. C’est là qu’on a vu la migration des zèbres. On prenait le petit-déjeuner sur la terrasse, et d’un coup, des centaines de zèbres ont débarqué devant nous. On entendait le sol vibrer. C’était fou.

S’il y avait une chose que tu aurais aimé faire en plus ?

J’aurais aimé passer une nuit sur les pans de Makgadikgadi, ces grandes étendues salines. Il paraît que l’expérience est incroyable, surtout au coucher du soleil. On peut y aller en hélicoptère, ou même y dormir. Malheureusement on n’avait pas assez de temps. Et on n’a pas fait Chobe non plus, ni les chutes Victoria, mais on a vu tellement d’autres choses… On a couvert plein de types de safaris, des ambiances différentes, et même un peu de culture avec les peintures rupestres.

Et en termes de durée, tu conseillerais combien de temps sur place ?

Nous on a fait cinq nuits, mais avec un rythme très soutenu. Pour un client, je dirais qu’une semaine, c’est déjà très bien. Huit ou neuf nuits si on veut inclure les chutes Victoria ou s’offrir un peu plus de temps pour se poser. Ce n’est pas une destination pour l’autotour, tout se fait par avion, donc il faut prévoir un certain budget. Mais on accède à des zones totalement préservées, avec une faune exceptionnelle et des lodges superbes. Et pour certains voyageurs, comme ceux qui aiment l’observation d’oiseaux ou la pêche, ça peut valoir le coup d’ajouter une ou deux nuits supplémentaires dans des lodges plus spécialisés. C’est un safari d’exception, vraiment.

Si vous rêvez d’un séjour au Botswana, nos spécialistes OOVATU, forts de plus de 25 ans d’expertise, imaginent pour vous un itinéraire sur mesure, alliant lodges d’exception, safari de rêve et étapes confidentielles. Une immersion unique au cœur de l’Afrique australe, pensée jusque dans les moindres détails.

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