Même si l’on croit la connaître par cœur, Lisbonne nous réserve toujours de belles surprises. Lors d’un week-end prolongé dans la ville aux sept collines, nous avons souhaité l’appréhender autrement, découvrir ses immanquables, tout en prenant part à des expériences uniques. Retour sur trois d’entre elles.
Le parc naturel de Sintra-Cascais en quad
Au petit matin, après avoir avalé un énième pastel de nata et apprécié un café brûlant, notre chauffeur nous récupère au cœur de Lisbonne. Cap à l’ouest sur le parc national de Sintra-Cascais ! En 30 minutes à peine, on pénètre dans un bois dense, une « mata » typique, celle des villages qui font tout le charme du pays et qui rappellent des souvenirs d’enfance. On enfile un gilet sur nos épaules, en prenant de la hauteur on perd presque une dizaine de degrés, même en été. C’est à pied que l’on poursuit notre chemin, seules au monde, entre les pins et les eucalyptus dont émane une odeur délicieuse. Au bout d’un sentier, trois quads, deux pour nous, le dernier pour notre guide. Après une courte explication pour se familiariser avec l’engin, nous partons à la découverte du parc à travers les sentiers parfois boueux et les allées bordées d’arbres par milliers, d’abord alignés puis soudainement dans un désordre complet. On nous explique que dans la mystique forêt de Sintra, il existe une flore primaire d’une richesse inouïe. Durant près de deux heures, on roule sur ces terres préservées, la brise iodée de l’Atlantique dans les cheveux et à chaque halte, une vue époustouflante qui s’offre à nous, sur le Palais national de Pena, remarquable par son architecture colorée tout droit sortie d’un conte, ou bien sur l’étendue de la réserve naturelle avec l’océan au loin, ou encore sur les villages aux façades immaculées en contrebas et les plages nichées entre les falaises… Un véritable bol d’air frais à seulement une vingtaine de kilomètres de la capitale.
Tags dans les rues du Chiado
Juste le temps de se changer et nous revoilà dans le quartier du Chiado, véritable cœur battant de la ville et lieu de rencontres vénéré par les étrangers comme par les Lisboètes. C’est au pied de l’une de ses jolies rues pavées où les voitures peinent à passer et où règne une ambiance de fête, juin étant le mois des célébrations au Portugal, que l’on retrouve nos guides de l’après-midi. Deux jeunes femmes, une bouteille de vin dépassant du panier, nous accueillent chaleureusement et nous entraînent plus haut, jusqu’à notre destination : une ruelle en côte, bordée d’un côté par des façades traditionnelles des plus pittoresques, de l’autre par un mur couvert de tags. Au milieu, l’un des anciens trams jaunes, traversant cette rue uniquement.
On fait rapidement la rencontre d’Erazer, un graffiti artiste local, impatient de partager sa passion et de nous sensibiliser à cet art que l’on retrouve un peu partout dans la capitale. À peine une gorgée de vinho tinto avalée et notre tenue blanche intégrale enfilée que nous commençons à tester les différentes peintures. Erazer nous explique avec une décontraction des plus appréciables, comment choisir son « caps », c’est-à-dire l’embout de la bombe de peinture pour tracer des traits plus fins, plus épais, plus diffus… Il nous montre quelques techniques avant de nous aider à réaliser notre œuvre inspirée de Keith Haring. Ainsi on trace nos silhouettes, on tag les mots que nous évoquent ce voyage et on se laisse rapidement happer par l’atmosphère si singulière de la capitale et son extrême douceur de vivre. Une cinquantaine de mètres plus haut, les célébrations de la São João continuent et on a hâte de rejoindre l’une de ces grandes tablées dont l’odeur des sardinhadas nous ouvre déjà l’appétit.
Croisière sur le Tage au coucher du soleil
En fin de journée, après avoir découvert l’étonnante LX Factory, l’incontournable tour de Belém et le somptueux monastère des Hiéronymites, quartiers phares qui ont contribué à hisser la ville blanche au rang de destination préférée des voyageurs en Europe, on se rapproche un petit peu plus des quais et on embarque pour une expérience inoubliable.
En rejoignant les « docas », on aperçoit un catamaran. À bord, champagne, petites tapas à grignoter et jus frais nous attendent. Nous montons sur le bateau pieds nus et on quitte la rive avec des rafraîchissements, s’éloignant progressivement du pont du 25-Avril. En naviguant sur le Tage, on admire Lisbonne sous un œil nouveau, on s’immerge dans l’atmosphère paisible du fleuve, confortablement installées sur les filets du bateau.
On imagine l’effervescence du Bairro Alto, on aperçoit la belle Praça do Comércio, le Panthéon national et on remonte les eaux jusqu’à distinguer parfaitement le viaduc Vasco da Gama, avant de faire demi-tour. Face à nous, le soleil couchant expose dans le ciel ses plus belles couleurs. Le fer rouge du pont 25 de Abril et le Cristo Rei, protégeant la ville depuis la rive opposée, s’embrasent. C’est ici que la croisière touche à sa fin. Avant de débarquer, le capitaine nous incite à revenir, plus longtemps la prochaine fois. En effet, pour ceux qui le souhaitent, il est possible de naviguer droit vers l’océan et de prendre le large le temps d’une nuit.
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Ayant eu la chance de grandir aux quatre coins du globe, c’est en baignant dans de nouvelles cultures que je m’épanouis. Bien que la passion du voyage me vienne de ma famille, c’est en partant seule à l’aventure en Afrique du Sud que j’ai le plus appris sur moi-même et le monde qui m’entoure.