Au Sri Lanka, la route du thé passe toujours par la région au centre de l’île. Une terre pleine de charme avec ses paysages verdoyants, modelés par de grandes plantations et traversés par une multitude de cascades.
La région de Nuwara Eliya
À 1800 mètres d’altitude, Nuwara Eliya, « la cité de la lumière », était le refuge préféré des colons Britanniques au XIXe siècle. Les pionniers du thé de Ceylan quittaient Colombo pendant les mois estivaux pour la fraîcheur des hauts plateaux sri-lankais. Cette ville de montagne fut fondée par Samuel Baker. Soucieux de soigner le paludisme dont il était atteint, il se rendit à Nuwara Eliya, devenue dans les années 1825 un centre de repos et de soins. Séduit par le lieu et son climat, il décida d’y retourner afin d’y établir un « petit village anglais ». Aujourd’hui, Nuwara Eliya est toujours surnommée « Little England » avec ses maisons à l’architecture britannique et ses jardins fleuris de roses.
La culture du thé dans cette région a débuté vers 1870. À l’époque, les colons anglais avaient défriché une partie de la jungle du centre pour la culture du café. Mais un champignon, connu sous le nom de « charbon du café », a anéanti les caféiers. C’est alors que commença la culture du thé avec James Taylor, un écossais qui planta les premières graines de Camellia Sinensis à Nuwara Eliya. Elles provenaient du jardin botanique royal de Peradeniya à Kandy. Les semences se transformèrent en de superbes arbustes qui produisirent des thés d’excellente qualité. Le thé de Ceylan était né !
Pour cultiver ces terres, les Anglais firent venir d’Inde des Tamouls pour travailler dans leurs exploitations. Aujourd’hui encore, les descendants des tamouls sont les seuls à travailler dans les plantations.
Ce qu’il faut savoir sur le thé de Ceylan
La saveur et la qualité du thé dépend de la période de récolte et de l’altitude à laquelle la plante a été cultivée. Les théiers peuvent pousser à 3 niveaux qui valent aux différents thés leurs dénominations : Le low-grown (jusqu’à 600 mètres) est un thé qui ne sert généralement qu’à composer des mélanges, le medium-grown (de 600 à 1300 mètres), le high-grown (au-delà de 1300 mètres) : le meilleur et le plus recherché. La lenteur de sa croissance lui confère sa valeur ajoutée.
Au Sri Lanka, les thés sont classés en 5 grands crus selon leur provenance : Kandy, Uva, Dimbulla, Ruhunu et Nuwara Eliya, le plus prestigieux. La cueillette du thé est toujours effectuée par les femmes tamoules, drapées dans leurs saris colorés. Les « plukers » comme on les appelle là-bas, récoltent uniquement les jeunes bourgeons et les deux premières feuilles qu’elles lancent dans leur hotte.
L’adresse incontournable au Sri Lanka
Pour profiter au maximum de Nuwara Eliya, rendez-vous au Ceylon Tea Trails. Un hôtel empreint de charme avec ses maisons de planteurs authentiques nichées au cœur d’un très beau jardin duquel vous pourrez admirer les plantations de thé. Sur place, un majordome veille au bon déroulement de votre séjour. Un résident planteur de théiers pourra également vous initier à la culture du thé : plantation, art de la cueillette, procédés de fabrication et dégustation. Une excellente adresse pour se détendre après la visite des plus beaux temples du Sri Lanka !
Passionnée par l’Asie du sud-est, je suis tombée sous le charme de la Thaïlande avec ses temples bouddhistes, ses forêts tropicales aux singes joueurs et ses plages exceptionnelles…