Une semaine dans le nord du Vietnam : itinéraire, retour d’expérience & conseils

Le nord du Vietnam, c’est une succession de contrastes : un train qui frôle une terrasse, un buffle qui se roule dans la boue au milieu des rizières, un téléphérique qui s’envole dans les nuages… En huit jours, j’ai traversé quatre mondes, chacun avec son tempo, ses surprises et ses contradictions. J’y suis allée, j’ai adoré — et parfois j’aurais fait autrement. Retour sur un voyage d’une semaine au Pays du dragon, avec quelques conseils. 

2 jours à Hanoi

Hanoi ne vous accueille pas avec douceur : elle vous absorbe d’un coup. Ça klaxonne, ça traverse dans tous les sens, ça cuisine sur les trottoirs, ça vit à 200 à l’heure. Deux jours, c’est peu, mais suffisant pour capter son énergie. Conseil : venez en automne (octobre-novembre) ou au printemps (mars-avril), quand la chaleur n’a pas encore décidé de vous transformer en flaque de sueur.

Premier réflexe : À l’arrivée, oubliez les taxis à compteur capricieux, un Grab fait le travail pour 40 minutes de trajet – ou 1h30 si vous tombez dans l’heure de pointe, et dans ce cas, profitez du spectacle : un scooter peut visiblement transporter une famille entière, le chien ET un vélo. Ne cherchez pas à comprendre la circulation tout de suite. Les scooters semblent avoir leur propre code de la route, et le seul moyen de traverser est d’avancer sans hésiter.

Où loger ? Hanoi, c’est intense. Bruyant, vivant, fascinant… et parfois fatiguant. Si vous logez dans le Vieux Quartier, attendez-vous à un concert de klaxons dès 5h du matin et une concentration record de scooters frôlant vos mollets à chaque pas. J’ai préféré le French Quarter, à une vingtaine de minutes de marche, où l’architecture coloniale apporte une touche plus aérée et, où les trottoirs (incroyable… mais vrai !) sont utilisables.

Recommandé : French Quarter et autour du lac Hoan Kiem

En arrivant, on pose nos affaires, direction le lac Hoan Kiem. Un café glacé à la main pour se remettre du vol (un iced salted coffee, délicieux — café noir, lait concentré sucré, glaçons et une pointe de sel), on regarde les anciens pratiquer un tai-chi parfaitement chorégraphié. Le temple Ngoc Son ? Sympa, mais pas incontournable. Ce qu’il faut capter ici, c’est l’ambiance, ce mélange improbable entre agitation et sérénité. Puis direction Ngu Xa, une petite île posée sur le lac de l’Ouest. Ici, fini le flot touristique, on croise surtout des locaux venus manger un pho ou pêcher tranquillement. On s’arrête dans une gargote où le menu est exclusivement en vietnamien, on pointe du doigt un plat au hasard et on espère que ce ne sera pas à base d’intestins. Verdict : un banh cuon, ces crêpes de riz fourrées à la viande et servies avec une sauce aigre-douce.

Difficile de passer à côté de la fameuse rue du Train. Oui, c’est devenu très touristique, mais l’ambiance reste incroyable. On s’est installés à l’étage d’un bar, un bon plan pour avoir une belle vue du train à son arrivée, sans être bousculés. Le passage de 19h45 est le plus impressionnant (bien vérifier les horaires, ça peut changer) : il surgit d’un virage, frôle les façades et disparaît aussi vite qu’il est arrivé. Petite tradition locale : poser un bouchon de bière sur les rails avant le passage du train et récupérer son souvenir aplati ensuite. Conseil : arrivez au moins 30 minutes avant pour avoir une bonne place et évitez de dîner ici, un peu plus cher et souvent moins bon.

Le lendemain, on se dirige vers le Pont Long Bien, une structure en métal conçue par Eiffel qui surplombe le fleuve Rouge. D’un côté, la modernité débridée de Hanoi, de l’autre, les petits îlots cultivés par les habitants. C’est le contraste parfait pour clore ces deux jours. Un dernier bol de pho, une dernière traversée de rue en serrant les dents, et on quitte Hanoi direction le Nord.

Quelques suggestions si vous avez un peu plus de temps :

-Un spectacle de marionnettes sur l’eau : c’est kitsch, c’est traditionnel, et ça vaut le détour.

-Un cours de cuisine : comprendre pourquoi le pho est une religion et réussir à faire des banh xeo croustillants.

-Le marché de nuit du week-end : tester encore plus de street-food et s’offrir un t-shirt improbable avec une faute d’anglais.

-Le marché au fleurs de Quang Ba.

2 jours dans la vallée de Sapa

Après Hanoi, direction Sapa. Officiellement un village de montagne. Officieusement, une ville qui ne sait plus s’arrêter de construire. Pour y arriver : 6h de route depuis Hanoi en voiture ou en bus, (ou train de nuit jusqu’à Lao Cai, puis encore 1h de virages serrés jusqu’à Sapa-ville).

Où loger ? Certainement PAS dans la ville de Sapa. Ce qui devait être un petit village montagnard est devenu Las Vegas sous la brume, avec hôtels en béton, néons criards et hôtels en chantier et cafés instagrammables où l’expresso coûte le prix d’un plat de pho.

Heureusement, il suffit de rouler 30 minutes sur des routes en lacets pour retrouver ce qu’on est venu chercher : des rizières en terrasses à perte de vue, des villages préservés et un silence bienvenu.

À Ta Van, notre homestay nous accueille avec une vue à couper le souffle sur la vallée. La famille nous invite à cuisiner le dîner et, avant même de comprendre ce qui nous arrive, on se retrouve à couper du bois avec un hachoir de cuisine et à allumer un barbecue en plein salon. Au menu : bamboo rice, ce riz gluant cuit à l’intérieur de tiges de bambou, qu’on casse ensuite comme un totem pour en extraire la moelle fumante. Un moment aussi improbable qu’authentique.

Le lendemain, on part pour le Fansipan, « toit de l’Indochine » à 3 143 mètres, l’attraction phare du coin. Deux options : la montée en trek (8 heures bien corsées) ou la version express en téléphérique. On a évidemment opté pour la seconde… À bord de la cabine ultra-moderne qui survole les vallées, on comprend vite qu’on a fait le bon choix. Le téléphérique, l’un des plus longs du monde avec ses 6 300 mètres de câble, nous hisse au-dessus des vallées en 15 minutes. Mais même en mode confort, le sommet se mérite. Après la cabine, il reste des marches. Beaucoup de marche. L’ascension finale pique un peu les jambes, mais le décor en vaut largement l’effort : une succession de temples, une statue de Bouddha monumentale, et une vue parfaitement dégagée.

Entre la montée, les pauses photo, les détours par les pagodes et la redescente, comptez une bonne demi-journée. Et surtout préparez une veste : il fait froid et le vent souffle fort entre les pagodes.

Le lendemain matin, les jambes en grève, on troque la rando pour une virée en scooter dans la vallée. Au programme : buffles en pleine séance spa dans la boue, routes sinueuses bordées de rizières, halte à Silver Waterfall, où l’eau tombe en cascade sur la roche… Attention : les treks les plus connus sont saturés de touristes, mieux vaut demander à un guide local un itinéraire plus confidentiel.

Sapa est un paradoxe : par endroits, sublime et brute, ailleurs, abîmée par l’urbanisation. La ville elle-même est saturée d’hôtels, mais la vallée en contrebas, autour de Ta Van ou Lao Chai, reste magnifique et préservée. On y croise des familles Hmong dans les champs, des enfants qui jouent sur les chemins, et des paysages sublimes. Il faut s’éloigner un peu, marcher ou rouler plus loin que les circuits organisés, mais la récompense est là.

Belle alternative : Mai Chau.

À 4 heures de route environ depuis Hanoi, la vallée de Mai Chau est plus basse en altitude que Sapa (environ 200 m contre 1 500 m), donc plus chaude, mais nettement plus calme et accessible. On dort dans des maisons sur pilotis dans les villages de Ban Lac ou Pom Coong, ou des magnifiques villas face aux rizières, et on profite d’un rythme rural qui n’a pas (encore) été bousculé par le tourisme de masse. C’est aussi une bonne option pour ceux qui voyagent avec des enfants. Loin d’être aussi spectaculaire que Sapa côté relief, mais apaisante, et encore largement hors des radars.

2 jours à Cat Ba

Cat Ba, c’est l’alternative bien pensée à la baie d’Halong. Même décor de falaises karstiques surgissant de l’eau turquoise, mais moins de monde. Cela dit, l’île change vite. Grues, chantiers, routes élargies : la transformation est bien entamée, portée par un vaste projet d’extension touristique. Pour l’instant, le charme opère encore, mais le compte à rebours est lancé.

On rejoint Cat Ba depuis Haiphong en ferry (45 min) ou depuis Halong en bateau, puis 30 minutes de route jusqu’à la ville principale. Une petite station balnéaire en expansion, où les hôtels s’alignent sans excès, et où l’ambiance reste simple et agréable. Pas de resorts tapageurs, mais une vie locale encore présente, des restos de fruits de mer alignés face à la mer, et une base idéale pour explorer la baie de Lan Ha.

C’est la vraie pépite du séjour : Lan Ha, la baie voisine et sous-estimée d’Halong, mais moins connue, moins fréquentée, mais tout aussi spectaculaire, voire plus sauvage. On embarque pour une journée sur un bateau, et la magie opère : falaises couvertes de jungle, silence absolu, eau vert jade. On rejoint la baie d’Halong voisine et on pagaie en kayak dans des grottes inondées, on observe des singes acrobates sur les pentes escarpées, on nage dans des criques désertes, puis on déjeune à bord, face à la baie. En chemin, on passe devant le village flottant de Cai Beo, l’un des plus anciens du Vietnam, où les maisons en bois reposent sur des bidons et des filets, habitées par des pêcheurs qui vivent sur l’eau. Et on nous fait gouter une « happy water », un alcool de serpent…

Conseil : si vous avez le temps, passez la nuit sur le bateau. Se réveiller au milieu de ces colosses calcaires, sans réseau ni moteur autour, c’est une expérience unique. Le lendemain, retour sur la terre ferme, direction l’intérieur de l’île. On loue un scooter et on part en éclaireur. Premier arrêt : le parc national de Cat Ba. Une courte randonnée mène jusqu’au belvédère de Ngu Lam. La vue depuis le sommet ? Des vagues de collines vertes jusqu’à la mer.

Sur la route, arrêt dans la grotte de Trung Trang, souvent oubliée mais franchement impressionnante. 150 mètres de galerie souterraine, stalactites, lumière tamisée, et ce calme étrange qu’on ne trouve que sous terre.

Bilan : Cat Ba aujourd’hui, c’est encore un équilibre fragile entre nature et développement à marche rapide. On y trouve des paysages spectaculaires et une vraie diversité entre mer et forêt. Raison de plus pour y aller maintenant, tant que l’île n’a pas encore totalement basculé. Halong reste une très belle option, mais bien choisir votre croisière est indispensable.

2 jours Ninh Binh, la « baie d’Halong terrestre »

Dernier arrêt avant de refermer la boucle : Ninh Binh, à environ 3h30 de route depuis Cat Ba (ferry + bus). Ici, les formations karstiques ne flottent plus sur l’eau mais surgissent au milieu des rizières et des rivières, comme plantées là au hasard. Le décor est splendide, à condition d’éviter les horaires de pointe, sous peine de naviguer entre les perches à selfie et les convois de barques.

Première étape : la balade en barque. Deux choix. Tam Coc, la plus célèbre, est aussi la plus chargée, avec ses vendeuses flottantes insistantes. Trang An est plus régulé, et surtout, la route 3 est la seule à traverser une grotte de plus d’un kilomètre. À l’intérieur, pas un bruit, juste le frottement de l’eau contre la coque et une lumière de lanterne qui illumine les stalactites. En surface, la rivière file entre les falaises et passe devant de beaux temples. À faire tôt le matin ou après 15h : plus calme, plus beau, et moins de barques en ligne.

L’après-midi, on pousse jusqu’à Bai Dinh, le plus vaste complexe bouddhiste du pays. Et ça se voit. Dès l’arrivée : parking lointain, navette électrique obligatoire, et une file de bus impressionnante dès le début d’après-midi. La partie moderne, immense, aligne les superlatifs : 500 statues de disciples en pierre, une cloche de 36 tonnes, et une stupa de 100 mètres, qu’on peut grimper jusqu’au 12e étage (il y a un ascenseur, rassurez-vous) pour une vue panoramique sur tout le site. L’ensemble est spectaculaire.

Mais le meilleur est ailleurs. Il faut marcher un peu plus loin, jusqu’à la partie ancienne, plus sobre, plus cachée. Plusieurs temples troglodytes, creusés dans la roche, et au fond, la Mother Cave : une grande grotte où une immense statue de Bouddha repose dans une lumière douce, l’encens en suspension.

Le lendemain, dernier effort : Hang Mua et ses 500 marches. On vous déconseille d’escalader jusqu’au serpent de pierre : glissant, saturé, et sans grand intérêt. Mais un peu plus bas, la vue se dégage sur la rivière qui ondule entre les parois calcaires, et les barques qui glissent en silence.

On termine la boucle dans le nord du Vietnam à Hoa Lu, ancienne capitale impériale, à quelques kilomètres. Deux temples anciens, un calme un peu solennel, et l’impression d’un Vietnam qui ne s’exhibe pas. Puis on reprend la route pour Hanoi, avec encore un peu de poussière sur les chaussures, des souvenirs plein la tête.

L’ordre des étapes n’est pas figé. Toutes les destinations de cet itinéraire tournent autour de Hanoi, donc il est tout à fait possible de les réorganiser selon vos envies ou votre logistique.
Cela dit, si vous combinez Sapa, Cat Ba et Ninh Binh, enchaîner Cat Ba et Ninh Binh directement est plus logique : les deux sont relativement proches, et ça vous évite un retour inutile par la capitale. Moins de kilomètres, plus de temps sur place.

Et si vous préférez confier l’organisation à ceux qui connaissent vraiment le pays, les spécialistes Vietnam d’OOVATU sont là pour vous. Plus de 25 ans à peaufiner des itinéraires sur mesure, que vous voyagiez en duo, en famille ou entre amis. Des étapes bien pensées, des hébergements bien choisis, des guides francophones qui savent s’adapter, et des activités adaptées, pour un voyage sans mauvaises surprises.

Phu Quoc en 4 jours : itinéraire entre plages de rêve et belles découvertes

Deuxième escale de mon voyage vietnamien : Phu Quoc, joyau insulaire baigné par les eaux chaudes du golfe de Thaïlande. Une petite heure de vol depuis Hô Chi Minh-Ville, et pourtant, le contraste est dingue. Résumé de 4 jours sous les tropiques, sur une île qui ne ressemble à aucune autre.

Jours 1 : Nos premiers pas à Phu Quoc

Départ un peu chaotique avec VietJet, qui joue aux chaises musicales avec ses passagers : si le vol n’est pas rempli, on vous repousse sur le suivant. Deux reports plus tard, on embarque enfin. Rien de grave, il y a un vol toutes les heures ou presque en haute saison – on est en vacances, il fait 30 degrés, la mer n’attend que nous.

On est loin de l’agitation d’Hô Chi Minh-Ville. Eaux turquoise, cocotiers qui se balancent doucement sous la brise… Phu Quoc, c’est cette image de paradis, un mélange entre l’Asie et les Caraïbes, avec une petite touche de Dolce Vita tropicale. Ici, le temps ralentit, et les tongs deviennent le dress code officiel.

Dès l’arrivée, un détail frappe : l’île est parsemée de villes « fantômes ». Des quartiers flambant neufs, construits avant la pandémie avec des investissements étrangers, et laissés en suspens. Hôtels immenses, avenues désertes, boutiques parfaitement alignées… mais pas un chat en plein après-midi.

Direction la plage

Notre quartier, Sonasea, semble assoupi lui aussi, à deux minutes de Long Beach. On découvrira plus tard que la nuit, il se réveille en fanfare. En attendant, on pose les sacs et on file à la plage !

Long Beach, c’est du sable doré, une mer tiède et tranquille, et quelques bars nichés sous les cocotiers. Terrain de volley, jet-ski… Ici, le parachute ascensionnel ne démarre pas depuis un bateau comme ailleurs, mais depuis la plage. On s’élance en courant, harnaché, attaché au bateau au large. Soit on décolle avec panache, soit on roule façon crêpe mal tournée. Mais une fois en l’air, les « Wouhouuuuuuu ! » rassurent – l’honneur est sauf.

Télécabines de Phu Quoc : voler au-dessus d’un décor de rêve

Repas rapide dans un restaurant du bord de mer – fried rice aux crevettes, simple, efficace, puis location d’un scooter et cap vers le sud de l’île. Objectif : les télécabines de Phu Quoc, qui battent des records avec leurs 7 kilomètres suspendus au-dessus de la mer (20 € l’aller-retour environ). En dessous, des îlots magnifiques, des barques de pêcheurs, des plages désertes…

Et à l’arrivée… un parc d’attractions immense. Montagnes russes flambant neuves en plein cœur d’îlots paradisiaques. Un contraste improbable, mais qui fera le bonheur des familles.

Astuce : y aller vers 15h30/16h. Le matin, les touristes sont nombreux pour aller au parc d’attractions au bout de la ligne. En fin d’après-midi, on a une cabine pour nous, la lumière est sublime, et l’aller-retour dure une trentaine de minutes.

Le marché de nuit de Sonasea

Retour vers Sonasea, et surprise, on dirait que quelqu’un a appuyé sur « Start ». La rue, paisible quelques heures plus tôt, se métamorphose : stands débordants, boutiques de vêtements, enfilade de restaurants, enfants qui slaloment sur des vélos lumineux… Bienvenue dans le mode nuit de Phu Quoc !

Un serveur nous interpelle devant Bong BBQ. Je ne suis pas difficile en affaires, alors on s’assoit. Ici, on choisit son poisson directement dans l’aquarium, et quelques minutes plus tard, il finit sur le grill. On se lâche, on prend aussi un homard. Fraîcheur absolue, prix dérisoire… un régal !

Jour 2 – L’exceptionnelle Khem Beach, entre luxe et nature

Ce matin, on file vers la côte sud-est, à 20 minutes de scooter.

On prend les petites routes, on traverse des villages, et on passe devant Đền Thờ Vua Gia Long, un temple magnifique à la façade dorée.

On pense d’abord s’arrêter à Sao Beach, réputée pour son sable blanc et son eau translucide… mais vue de plus près, la plage est malheureusement peu entretenue. On rebrousse chemin.

Direction Khem Beach, et là, une immense entrée blanche surgit, mi-Arc de Triomphe, mi-Las Vegas, avec des chiens perchés en haut. Une grande avenue bordée de palmiers file en pente douce droit vers la plage. Excentrique ? Grandiose ? Un peu des deux. On ne sait pas trop, mais à Phu Quoc, plus rien n’étonne. Et au bout, une plage de rêve…

Khem Beach se dévoile : sable blanc ultra-fin, eau turquoise parfaitement translucide, un cadre idyllique. Protégée par des resorts luxueux, la plage est superbe. On s’y prélasse, entre baignades et cocktails rafraîchissants, bercés par une ambiance chic et paisible.

L’après-midi s’étire doucement, entre bains de mer, lectures et verres bien frais.

Mais comme notre scooter n’a pas de phare (on l’a découvert un peu tard…), on doit rentrer avant la tombée du jour. Petit conseil : vérifiez bien l’équipement avant de partir !

Jour 3 – Exploration du Nord, entre temples et villages de pêcheurs

Un temple face à la mer

Cette fois, on prend la route du nord, avec une première halte à Dinh Cậu, en pleine ville de Duong Dong, ce temple perché sur un rocher, juste à côté d’un phare.

Bretonne un jour, bretonne toujours : impossible pour moi de ne pas penser à la Pointe Saint-Mathieu, près de Brest, mais ici, version bouddhiste, dorée et résolument grandiose, dominant la plage. Magnifique.

On reprend la route vers le nord, et avec lui, un contraste saisissant. D’un côté, des villes fantômes ultra-modernes, de l’autre, une nature encore brute et préservée. On longe d’abord ces quartiers flambant neufs et vides, un décor entre Monaco et Disneyland, avec VinWonders Phú Quốc et sa grande roue surgissant au milieu du paysage. Une atmosphère étrange, comme si tout était en place… mais en attente de quelque chose.

Bãi Biển Gành Dầu : un bout du monde paisible

Puis, changement de décor. Bãi Biển Gành Dầu, c’est l’authenticité à l’état pur. Ça sent la mer et le poisson grillé, les barques tanguent, les pêcheurs s’activent avant la tombée de la nuit. Au loin, le Cambodge, si proche qu’on se prend à rêver d’y nager.

Sur le chemin du retour, des singes posés au bord de la route nous fixent. On les avait presque oubliés, dans ce drôle de contraste entre modernité et nature sauvage.

Jour 4 – Road trip sur la côte Ouest et coucher de soleil inoubliable

Pour ce dernier jour, on enfourche le scooter une dernière fois, direction la côte ouest, mais cette fois vers le nord.

Premier arrêt chez Kiki’s, un de ces petits bars de plage où on s’installe pour une heure et on y reste trois. Transats face à la mer, hamacs à l’ombre, terrain de pétanque (parce que, pourquoi pas ?), paddles à disposition, jeux de société, musique douce en fond… Un endroit où le temps semble s’étirer, un verre de jus de mangue à la main, les pieds dans le sable.

On avait prévu une randonnée à Đỉnh núi Đá Bạc (une heure de montée, assez raide, à éviter avec des enfants). Mais sous cette chaleur, on revoit nos ambitions à la baisse et opte pour une alternative plus douce : longer la côte vers le nord.

Road trip sur la côte ouest

On reprend la route, et quelle route ! Entre plage et montagne, le décor est à couper le souffle.

On pousse jusqu’à Hòn Một, un petit îlot presque désert, accessible par un ponton en bois. L’eau est limpide, une ou deux maisons sur pilotis donnent un charme fou au décor, mais les déchets cassent un peu l’ambiance carte postale. Dommage, on ne s’attarde pas.

On continue le long de la DT973, une belle route qui traverse l’île, avant de boucler la boucle avec un dernier arrêt, le plus beau du séjour…

Un coucher de soleil à couper le souffle

Dernier stop au Sailing Club, tout près du magnifique Regent Phu Quoc. Cocktail en main, les jambes dans la piscine à débordement, on assiste au coucher de soleil le plus spectaculaire de nos vacances. 

On reste là, sans dire grand-chose, juste à savourer ces derniers instants ; la meilleure façon de conclure en beauté un voyage au Sud du Vietnam. 

Ce que je retiendrai de Phu Quoc ?

Une île de contrastes, parfois déconcertante, où luxe et simplicité, nature brute et projets pharaoniques se côtoient sans jamais vraiment se mélanger. Une île qui déroute autant qu’elle émerveille, et qui, quand on sait où regarder, dévoile de véritables petits paradis.

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2 jours à Hô Chi Minh-Ville pendant le Nouvel An vietnamien

Cette année, je m’envole pour le Vietnam en plein Têt, le Nouvel An lunaire. Première escale : Hô Chi Minh, une ville d’ordinaire survoltée qui, le temps de la fête, change de tempo. Les klaxons se taisent, les rideaux se ferment, et la ville s’offre un instant de répit. Une entrée en matière surprenante.

Jour 1 : Une ville à l’atmosphère détendue

J’imaginais une métropole en effervescence, des scooters en essaim, des trottoirs bondés de marchands ambulants et de brochettes fumantes. À la place, un silence pour le moins inhabituel. Nous sommes en plein Têt, et Hô Chi Minh tourne au ralenti. Pendant neuf jours, la ville change de rythme : commerces fermés et rues presque vides. Beaucoup ont quitté la métropole pour rejoindre leur famille, il faudra attendre le 2 février pour que tout redémarre. Pendant ce temps, la ville respire autrement.

Avant de partir au Vietnam, deux réflexes à avoir :

  • Séjour de moins de 45 jours ? Pas besoin de visa. Pour plus longtemps, imprimez bien votre e-visa (50$) pour éviter tout stress à l’immigration.
  • Télécharger l’application Grab. L’équivalent vietnamien d’Uber, fiable, rapide et bon marché. Pas de négociation avec un taxi réticent à enclencher son compteur, et très peu d’attente.

Plutôt que de loger dans le très touristique District 1, je choisis le District 3. Moins fréquenté des voyageurs, il a su garder son charme local. On y trouve des ruelles pleines de vie, des petits temples cachés entre les immeubles et des cafés de trottoir où l’on s’attarde à observer la ville.

Sur la route, le rouge est partout. Drapeaux du Parti, banderoles, lanternes suspendues aux balcons. Devant certaines maisons, des petits feux crépitent sur le trottoir. On m’explique qu’il s’agit d’une offrande aux ancêtres : on brûle des répliques en papier d’objets qu’ils chérissaient de leur vivant. Une moto miniature pour un oncle passionné de vitesse, des liasses de faux billets pour un grand-père flambeur… Un rituel aussi touchant que fascinant.

Mes valises posées, ma première mission est toute trouvée : un café. Impossible d’être au Vietnam sans tester un cà phê sữa đá : café noir ultra corsé, adouci avec du lait concentré, servi glacé. Un électrochoc. Dès la première gorgée, mon cerveau passe en mode turbo. La fatigue du vol ? Évaporée.

 

Petit détour par une banque pour retirer du liquide. Ici, cash is king. Et détail à noter : pendant le Têt, la plupart des restaurants et bars appliquent une majoration de 20 %.

Un jardin en pleine ville

Hô Chi Minh surprend : une jungle urbaine, oui, mais aussi une ville de parcs, d’arbres géants et de coins de verdure où l’on démarre la journée avec une séance de tai-chi. Je pars en direction du District 1 et tombe sur une belle surprise : le Tao Dan Park s’est transformé en marché aux fleurs. Partout, des kumquats pour la prospérité, des orchidées pour la chance, des chrysanthèmes dorés pour une longue vie. Les familles déambulent, choisissant avec soin leur porte-bonheur. Bonsaïs sculptés, beaux parterres, stands de street food… Et, bien sûr, une grande scène, car ici, il n’est jamais trop tôt pour une session karaoké.

Un peu plus loin, arrêt devant la cathédrale Notre-Dame de Saïgon, en pleine rénovation. Juste en face, une petite ruelle attire mon regard : l’allée des librairies. Une jolie bulle de calme, où lire un bon manga ou faire un atelier calligraphie sur ombrelle.

Alors que je continue de flâner, un raffut attire mon attention au coin de la rue. Un camion s’arrête, déversant une troupe de danseurs en costumes colorés. Au son des percussions, un dragon surgit et se met à onduler. La foule afflue en un instant. Je repère en face un bia hơi, une buvette de rue avec ses tabourets minuscules et ses bières fraîches. Vue imprenable sur le spectacle. Chaque dragon est porté par deux personnes, l’une à l’avant manipulant la tête, l’autre à l’arrière donnant du mouvement au corps. Ils bondissent sur des poteaux en métal et retombent avec une précision ahurissante. Des billets sont glissés dans la gueule du dragon pour porter chance. L’énergie est dingue.

Le show terminé, place au dîner. Manger sans viande au Vietnam ? Pas simple. Avec du poisson et des œufs, on s’en sort, mais pour les végétariens stricts ou les allergiques, les restaurants traditionnels sont une impasse. Ici, le bœuf, le porc et le poulet sont partout, même dans les plats annoncés végé. Mieux vaut être ultra clair et montrer sa demande en vietnamien. Puis, extinction des feux.

Jour 2 : Bunker souterrain & vestiges militaires

Aujourd’hui, il fait une chaleur étouffante, direction les musées.

Premier arrêt : l’ancienne résidence présidentielle, aussi appelée Palais de la Réunification. Un immense bâtiment figé dans les années 70, vestige d’un Vietnam divisé. Salons d’apparat aux murs criards jaunes et verts, du mobilier mid-century… Mais la partie la plus marquante, c’est le bunker. Un véritable centre de pouvoir souterrain, avec ses salles de communication, ses cartes murales. L’impression d’être transporté au cœur d’une époque où la tension était palpable. Ici, le pouvoir sud-vietnamien organisait sa riposte contre le Nord avant de s’effondrer en 1975.

À la sortie, l’ambiance est tout autre. Le palais est entouré d’un immense parc, une bulle de verdure où l’on croise quelques familles venues profiter de la quiétude du lieu.

Après un bon bánh mì, direction le Musée des Vestiges de la Guerre pour l’après-midi.

Dès l’entrée, le ton est donné. Dans la cour, des chars, des hélicoptères, des bombardiers américains.

À l’intérieur, un passage me happe particulièrement : les Tiger Cages. Reproductions des cellules minuscules où étaient enfermés les prisonniers politiques, visages des victimes projetés sur les murs, bande-son glaçante où résonnent des cris. L’immersion est brutale.

Petit conseil : mieux vaut visiter ce musée le matin. Je l’ai appris à mes dépends, mais à partir de midi, les files d’attente s’allongent, la chaleur est pesante et le musée devient vite bondé.

Après cette visite pour le moins intense, un bon bol de pho s’impose. Un bouillon fumant, parfumé, rempli d’herbes fraîches et de nouilles fondantes. Parfait pour clore ce passage à Hô Chi Minh.

Le lendemain matin, c’est déjà l’heure du départ. Cap sur l’île de Phu Quoc, à 1h d’avion, la deuxième étape de notre semaine vietnamienne.

Deux jours à Hô Chi Minh, c’est bien trop court. Tant de choses restent à découvrir : les tunnels de Cu Chi, vestiges souterrains de la guerre, Cholon, un tour de la ville en vespa, une croisière sur la rivière Saïgon… La ville n’a pas dit son dernier mot. Et une chose est sûre : je reviendrai. Ville-carrefour du sud du Vietnam, elle ouvre la voie au delta du Mékong, aux plages tropicales et aux hauts plateaux du centre, parfaite pour un itinéraire de rêve.

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Le Vietnam côté plages

En Asie du Sud-Est, quand vient le moment de choisir, les estivants se tournent volontiers vers les belles plages de Thaïlande et leurs hôtels prestigieux. Loin de nous l’idée de les en dissuader. Pourtant, dans la région, d’autres pays méritent qu’on s’attarde sur leurs étendues de sable doré. Pour s’en convaincre, notre équipe de spécialistes s’est rendue sur les côtes vietnamiennes, où deux adresses d’exception s’emploient corps et âmes à ravir aux voisins les faveurs des voyageurs. Visite guidée.

Four Seasons The Nam Hai

Depuis Hanoï, on atterrit à Da Nang où un transfert privé nous attend pour nous conduire à l’hôtel. Cette ville du centre du pays présente un intérêt relatif. En dehors de son musée de sculptures Cham, très réussi, Da Nang n’est rien de plus qu’un Las Vegas raté, pris d’assaut par les touristes chinois, inutile donc de s’y arrêter trop longtemps, on passe poliment notre chemin. A peine 30 minutes de route et nous voici arrivés à destination. Le Four Seasons The Nam Hai est un hôtel qu’on peut sans exagérer qualifier d’exceptionnel. Pas tant pour son aspect visuel – l’architecture cubique, un peu froide, des bâtiments ne fait pas consensus, – mais bien par l’immense qualité du service.

C’est simple, de mémoire de voyageurs, on n’a jamais vu ça. Le personnel est si prévenant, aux petits soins, et chose essentielle, on y mange divinement bien. L’un des points forts de l’hôtel, se sont ses trois piscines en cascades. La première est dévolue aux familles quand les deux autres sont réservées aux clients âgés de 16 ans minimum. Au moment où nous nous y trouvons, l’établissement affiche complet, on aurait parié le contraire tant la tranquillité des lieux est imperturbable. Là encore, le service est d’un niveau stratosphérique.

On nous donne un petit coussin pour la tête, un autre pour les pieds, une serviette pour le visage, des petites rondelles de concombre bien fraîches à  poser sur les yeux… Et comble du chic, il suffit de jeter un œil sur le menu pour qu’un membre du staff accoure pour prendre la commande. Ça fait clairement partie du code de conduite Four Seasons.

Lorsqu’on appelle un taxi, un vrai rituel se met en place, une personne nous accompagne, descend les marches, nous interroge sur notre destination et la durée de notre excursion, pour s’assurer de notre sécurité et guetter notre retour. Une fois rentrés, même constat, on nous ouvre la porte du taxi, tout en vérifiant à l’aide d’une lampe torche qu’on a rien oublié à bord. C’est du très haut niveau et c’est fait avec un tel naturel et une telle discrétion qu’on n’a jamais le sentiment qu’ils en font trop.

Nous logeons dans les Villas Jardin de l’hôtel, la première catégorie, dénuée de piscine. Rien à redire, mis à part que la chambre est un peu sombre. Les équipements sont impeccables, la salle de bain à l’arrière dispose de deux dressings et deux vasques, d’une douche intérieure et extérieure, les toilettes sont séparées… Chose curieuse, une baignoire à remous est installée dans la partie salon ce qui n’est pas forcément très fonctionnel. Depuis la villa, on devine la mer, assez pour nous donner envie de se jeter à l’eau.

Direction la plage, donc. Première impression, elle est très large et très propre. On s’attendait à un sable grossier, mais il n’en est rien. Pas non plus farineux, mais ça rappelle les plages du sud de la France, sauf qu’on est en Mer de Chine. Quand le soleil pointe le bout de son nez, l’eau est translucide et la baignade un vrai régal. On peut nager paisiblement, la profondeur est parfaite.  Le matin, le luxe et l’exclusivité des lieux font place à l’authenticité : on observe les paysans du coin traversant la plage coiffés de leur chapeau conique.

Au Four Seasons The Nam Hai, impossible de s’ennuyer. L’hôtel propose une pléthore d’activités autour de la culture et des traditions du pays. Parmi celles-ci, nous avons porté notre dévolu sur les cooking classes, après tout la réputation du Vietnam en matière de cuisine n’est plus à faire. L’expérience est réjouissante en tout point. La chef de l’hôtel nous accompagne au potager, nous présente les herbes, les légumes qu’ils ont l’habitude de cuisiner, nous initie à la plantation de soja… La visite dure 30 à 45 minutes et elle est suivie par la découverte du marché local de Hoi An.

On arrive à l’heure où les habitants prennent leur petit déjeuner. On se promène parmi les étals remplis d’épices, de poissons, de fruits endémiques, de nouilles de riz, toujours avec les commentaires bienvenus de notre guide experte. Nous avons rendez-vous ensuite à la kitchen academy de l’établissement pour une session de cuisine encadrée. L’activité a lieu quotidiennement avec à chaque fois des thématiques différentes : viandes, poissons, street food… Pour nous, c’était fruits de mer.

Équipés de notre set d’ustensiles et d’un tablier, c’est parti pour la  préparation de calamars grillés. Des dégustations ont lieu tout au long de la classe, la chef dispose les assiettes, puis on repart avec le dit tablier, un tote bag, un carnet de recettes et des épices en cadeau. L’expérience est hyper ludique, elle dure 4 heures pourtant on ne voit pas le temps passer et on apprend plein de choses.

Avant de quitter l’hôtel, on décide de se rendre à Hoi An pour un dernier dîner. A la nuit tombée, la vieille ville s’illumine de petits lampions colorés. De nombreux restaurants longent le canal, on s’attable dans l’un d’entre eux tout en observant le ballet des barques traditionnelles. On termine la soirée par quelques emplettes dans les nombreuses boutiques de Hoi An.

Six Senses Ninh Van Bay

Le paradis se mérite. Le Six Senses Ninh Van Bay aussi. Pour l’atteindre il faut compter une heure de transfert par la route depuis l’aéroport de Nha Trang et encore 20 minutes de traversée en bateau. Le prix de l’exclusivité. Et effectivement une fois arrivés, on ne compre

nd plus bien où l’on se trouve. Serait-ce un atoll privé aux Maldives ? Les rochers granitiques disséminés sur la plage et la végétation luxuriante font plutôt penser aux Seychelles… Rien de tout cela. L’hôtel est établi dans une baie privée en mer de Chine, sur un site absolument grandiose. Ici, l’immersion dans la nature est totale. La chaîne est d’ailleurs réputée pour l’esprit écolo qu’elle véhicule, prenant bien soin de n’utiliser que des matériaux respectueux de l’environnement.

Coté service, peut mieux faire, mais il faut admettre qu’après l’agréable surprise de l’hôtel précédent, nos attentes en la matière sont assez élevées. Notons tout de même que les membres du staff ne sont pas toujours anglophones ce qui peut compliquer les échanges et globalement les petites attentions attendues pour un établissement de ce standing ne sont pas au rendez-vous. Rien de rédhibitoire on vous rassure.

Tout cela est vite oublié face à la magnificence des lieux. La plage est superbe, avec un système de marées qui fait qu’il vaut mieux s’y rendre le matin pour pouvoir réellement se baigner, ce qui n’est pas forcément un problème étant donné que toutes les villas ont une piscine privée. Le Six Senses Ninh Van Bay a deux mots d’ordre : intimité et tranquillité. Le calme qui y règne est absolu, on se balade sur le domaine avec une bicyclette à notre nom. On assiste, contemplatifs, à des couchers de soleil irréels.

C’est certain, cet endroit a quelque chose de magique. Faire son choix parmi les différentes catégories de villas parait mission impossible. Nous avons opté pour les Beachfront Villas, divines avec leur chemin de sable qui conduit droit à la mer … Les espaces sont aérés, on respire, et les matériaux choisis avec soin. Les Water Pool Villas sont aussi superbes, avec leur piscine posée sur les rochers surplombant des formations coralliennes. Quant à la Hilltop dans les hauteurs du domaine, elle offre des points de vue absolument époustouflants. Un vrai bonheur.

L’établissement propose également à ses hôtes un large panel d’excursions et d’activités, allant des virées en mer aux randonnées pédestres. On peut sans regret faire l’impasse sur la ville de Nha Trang qui ne possède pas d’attraits touristiques évidents. A vrai dire, une fois sur place, difficile de quitter le confort de sa villa pour quelque raison que ce soit, n’était-ce pour profiter d’un savoureux dîner dans l’un des restaurants de l’hôtel – on vous recommande On The Rocks -, ou encore d’une séance de massage ou un soin revitalisant au spa, l’autre atout majeur de la maison Six Senses.

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Vietnam, aventures du nord au sud

De Hanoï à Saigon en passant par Hoi An, le Vietnam promet des expériences inédites que nous avons eu la chance de vivre lors d’un récent circuit du nord au sud. Récit de 3 activités coups de cœur pour un voyage authentique au pays du dragon.

1- Rejoindre la baie d’Halong en hydravion

Le voyage débute sur la piste de l’aéroport international de Noi Bai à Hanoi. Sous un soleil de plomb nous embarquons à bord d’un petit hydravion d’une dizaine de places tout au plus. « Les photographes dans le fond de l’appareil ! », préconise le pilote, un Australien en bermuda, pour ceux qui souhaitent profiter des vues les plus spectaculaires. Confortablement installés dans cette cabine miniature, on décolle sans la moindre idée de ce qui nous attend. La skyline d’Hanoi se dresse sous nos pieds, on aperçoit les gratte-ciels de Nam Tu Lien, on devine les lacs qui parsèment la ville et le fleuve qui la borde. C’est en suivant son cours que l’on atteindra notre destination. Le voile de pollution qui enveloppe la capitale se dissipe à mesure que l’on s’en éloigne et laisse apparaître les plaines verdoyantes de la campagne vietnamienne.

Vue du ciel, le Delta du Fleuve Rouge est déjà une surprise de taille, ses méandres forment des cœurs et enveloppent les rizières inondées où les nuages viennent se refléter. Nos repères géographiques sont vite malmenés, le relief est plat pendant la majeure partie du vol, immergé, et sans prévenir une fresque se dessine au loin, on croirait une chaine montagneuse sortie de nulle part, sans ancrage terrestre. Pas des montagnes, non, des îles. La voilà, Halong, « la descente du dragon ». Une légende raconte que la bête sacrée du pays y livra bataille contre les esprits des eaux et que son souffle puissant les pétrifia pour l’éternité. Une autre, que pour repousser l’envahisseur et protéger le Vietnam, il cracha des perles par centaines qui au contact de l’eau se changèrent en îles. Une merveille de la nature dont les roches karstiques rappellent celles de la baie de Phang Nga en Thaïlande, à la différence qu’ici les îles sont bien plus concentrées et se comptent par milliers. On ne peut véritablement comprendre ce paysage surréaliste et son étendue qu’en le survolant. D’en haut on découvre des criques secrètes que les bateaux qui sillonnent la baie ne verront jamais. Lorsqu’enfin nous amerrissons sur les eaux troubles du golfe du Tonkin, nous sommes grisés par le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’absolument unique. Des souvenirs qui resteront gravés.

2- Traverser les rizières en side-car à Hoi An

Nous arrivons à Da Nang, une station balnéaire en plein essor au bord de la Mer de Chine Méridionale. Sur la route on aperçoit les prémices d’une superstructure en devenir promue à coups de panneaux publicitaires géants par une vedette du ballon rond. Nous passons notre chemin. Direction Hoi An, l’une des premières attractions touristiques du pays. Epargnée par les ravages des guerres successives, sa vieille ville dénote avec son Pont Japonais remarquablement conservé, son temple taoïste, ses maisons traditionnelles en bois et bien sûr ses lanternes colorées qui illuminent les ruelles piétonnes à la nuit tombée. Le matin suivant, nous quittons l’hôtel Victoria, un charmant resort le long de la plage, pour une expédition en side-car à travers la province de Quang Nam. On emprunte des chemins de terre battue, coupant parfois à travers champs, et sur le trajet on contemple le ballet pittoresque des cultures locales : les travailleurs labourant les rizières assistés par des buffles d’Asie, des scènes de pêche au filet dans les canaux paisibles…

Nous marquons un premier arrêt pour visiter les jardins maraichers de Tra Que. Ici, on cultive sur quelque 40 hectares de terrain, des dizaines d’herbes et de légumes, dans le respect des techniques traditionnelles et de l’environnement. Pas de pesticides, ni OGM mais du 100% bio revendu essentiellement dans les restaurants locaux. Après l’agriculture, place à l’artisanat. Nous remontons à bord de notre side-car et rejoignons le petit village de Thanh Ha, sur les rives de la rivière Thu Bon, réputé à travers tout le pays pour ses poteries. L’occasion pour nous de s’essayer, avec un succès tout relatif, à la technique du tournage enseigné par Madame Phu, une dame de 94 ans aux mains expertes. Après quelques emplettes il est déjà l’heure pour nous de reprendre la route et de conclure ce périple hors du temps.

3- Vivre la nuit saïgonnaise en Vespa

Une virée nocturne en scooter dans Hô Chi Minh-Ville… Nous avions, il faut l’avouer, quelques réticences. La mégalopole du sud du Vietnam compte près de 9 millions de deux roues motorisés pour un peu plus de 10 millions d’habitants, un record ! A l’image de nombreuses villes d’Asie, Saigon connait un trafic agité, doux euphémisme, et d’une densité phénoménale. Concernant la signalisation routière, notre guide a une formule toute faite pour résumer le sentiment général : « En France, le feu rouge est impératif, en Italie, il est facultatif et au Vietnam, il est décoratif ! ». Nous sommes prévenus. Qu’à cela ne tienne, après une introduction au Café Zoom, nous voilà partis pour une aventure de quatre heures dans la nuit saïgonnaise à bord d’un Vespa vintage. Très vite, on se rend compte que la frénésie urbaine observée jusqu’ici est surtout un mode de vie. Bien que les règles nous échappent, elles existent et notre conducteur, avec qui l’on se sent immédiatement en confiance, les connait assurément. On s’arrête pour savourer une cuisine authentique dans deux restaurants sans prétention, à des années lumières de l’attrape-touristes. On devient même experts dans la préparation de Banh Xeo, les fameuses crêpes vietnamiennes. Un vrai régal.

On enfourche notre Vespa, étourdis par le bruit et les lumières de la nuit, jusqu’à une adresse confidentielle, un live music bar où une jeune chanteuse à la voix cristalline entame une reprise de Fool’s Garden, à donner des frissons. Nous apprenons qu’au Vietnam, la musique se segmente par couleur. Le bleu, pour les rythmes occidentaux, pop, rock ou R’n’B ; Le rouge pour les chants patriotiques hérités de la révolution ; Le jaune, enfin, pour les ballades mélancoliques, bouleversantes, qui rappellent le fado. On note dans la salle un silence absolu, des amoureux trop pudiques pour s’enlacer observent côte à côte le spectacle sans prononcer le moindre mot. C’est l’instant de poésie de la soirée… Rendez-vous enfin pour une dernière étape dans un autre café-concert à l’ambiance radicalement opposée, où un groupe survolté enchaine les tubes de ABBA à Joan Jett. Après toutes ces émotions, nous sommes raccompagnés en Vespa jusqu’à notre hôtel, l’élégant Park Hyatt Saigon, mais la tentation de prolonger la fête est trop forte. On retombe aussitôt dans les bras de la nightlife saïgonnaise. Le sommeil attendra.

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