Août… Le grand chassé-croisé des vacanciers, les bouchons sur la route, les criques du Sud de la France qui ploient sous les serviettes… et pourtant. Il existe encore des lieux qui échappent à la cohue, où l’été conserve un goût d’espace et de calme. Des destinations à contre-temps, à contre-courant, où l’on peut marcher seul sur une plage, dîner sans réserver, écouter le silence sans le moindre bruit de moteur en fond. Voici trois échappées pour ralentir, rêver, explorer, au bon endroit, au bon moment.
Madagascar – L’île aux trésors
Madagascar ne ressemble à aucun autre pays. Sa taille, son isolement, ses paysages qui changent à chaque détour en font une destination à part, encore largement épargnée par le tourisme de masse. Une île aux mille visages, des plateaux de l’intérieur aux lagons translucides du nord-ouest. Août est l’un des meilleurs moments pour y aller : c’est la saison sèche, les températures sont douces (autour de 25 °C dans le nord), et les baleines à bosse longent les côtes pour mettre bas dans les eaux chaudes du canal du Mozambique.
Le plus simple, c’est d’arriver à Nosy Be. L’île est desservie par un vol direct depuis La Réunion (1h30) ou via Antananarivo. Mieux vaut y passer une nuit à l’arrivée : en cas de retard de vol, cela évite de rater la suite, et permet de commencer le voyage tranquillement, et pourquoi pas de goûter à quelques rhums arrangés pour bien fêter votre arrivée en terre malgache.


Depuis Nosy Be, Tsarabanjina se rejoint en bateau (environ 1h15). Le trajet est déjà une mise en condition : eau turquoise et îlots déserts… Le transfert est organisé par l’hôtel, mais les horaires peuvent varier en fonction des marées et de la météo. Une nuit supplémentaire à Nosy Be est souvent nécessaire au retour.
Tsarabanjina est une île corallienne perdue dans l’archipel des Mitsio. Une seule adresse sur place : le Constance Tsarabanjina, un petit hôtel de 25 villas posées face à la mer. Pas d’écrans, pas de wifi dans les chambres. Pas de déco tape-à-l’œil non plus : du bois, du sable, et la mer comme décor…


Les activités sont tournées vers l’océan : snorkeling à deux pas, plongée, sorties en mer au coucher du soleil, observation des baleines, pêche, excursions vers les îlots voisins comme l’îlot des 4 frères… On peut aussi ne rien faire, marcher sur la plage, lire à l’ombre des palmiers… Les villas se fondent parfaitement dans la nature, avec leurs espaces ouverts et leur toit de chaume, toutes réparties sur les deux plages, Nord et Sud. La formule est all inclusive , la cuisine locale, avec beaucoup de poissons frais, des fruits tropicaux et autres plats parfumés. Un vrai goût d’ailleurs, loin des foules.


À savoir avant de partir sur l’île :
Enfants acceptés, mais pas d’activités dédiées ni de kids club: l’adresse convient plutôt aux couples ou aux voyageurs en quête de calme.
Durée recommandée : 4 à 5 nuits, de préférence en fin de voyage, pour se reposer pleinement.
Accès : via Nosy Be, puis transfert bateau.
Notre suggestion : Pour combiner aventure et farniente, on propose un combiné Réunion–Madagascar : quelques jours dans les cirques volcaniques et les forêts tropicales de la Réunion, puis envol vers Nosy Be, et quelques jours sur ce petit éden isolé, les pieds dans l’eau.
Sporades – Un été au calme, version grecque
En mer Égée, il reste des îles que la Grèce garde presque pour elle. Les Sporades — quatre grandes, une poignée de petites — échappent encore au flot touristique des Cyclades. Vous n’y trouverez ni villages saturés ni transats de plage alignés, mais des forêts de pins qui descendent jusqu’à la mer, des criques désertes, et ce bleu d’une mer azur à perte de vue.
Août peut faire peur en Méditerranée. Mais si l’on choisit bien ses îles — et qu’on évite d’y passer les week-ends — les Sporades gardent un visage véritablement paisible. Skopelos, Alonissos ou la discrète Skyros offrent encore cette impression rare d’être loin de tout, même au cœur de l’été.


Le plus simple pour arriver, c’est de passer par Skiathos, la plus accessible (vols directs ou via Athènes-Thessalonique). Elle est aussi la plus construite, avec des plages aménagées, une vie nocturne, des hôtels plus nombreux. Elle peut servir de première étape avant de filer vers Skopelos ou Alonissos.
Skopelos (45 min de ferry depuis Skiathos) est facile d’accès. Une route longe toute la côte ouest et dessert les principales plages : Stafilos, Panormos, Kastani. L’île est compacte, verdoyante, avec quelques villages posés sur les hauteurs ou au bord de l’eau. On circule en voiture ou en scooter sans difficulté, les distances sont courtes, et il y a toujours une taverne pour une pause entre deux baignades.


Alonissos (1h15 de ferry depuis Skiathos ou 30 min depuis Skopelos) est plus isolée, moins aménagée. Une seule route traverse l’île du sud au nord. Beaucoup de plages — Leftos Gialos, Kokkinokastro, Megalos Mourtias — ne sont accessibles qu’à pied ou en bateau. Louer une petite embarcation permet de longer la côte ou de rejoindre les îlots du parc marin. Il est aussi possible d’y faire des sorties guidées, parfois en croisant un phoque moine, espèce protégée qui vit encore là…


À savoir :
Comment y aller : vol pour Athènes ou Thessalonique, puis vol intérieur ou ferry pour Skiathos.
Combien de temps : 7 à 10 jours pour deux îles. Prévoir au moins 3 nuits par île.
Pour qui : À la fois pour les couples et les familles.
Notre suggestion : une semaine entre Skiathos et Skopelos pour profiter pleinement des deux îles, sans courir. Et pour ceux qui souhaitent prolonger avec quelques jours à Athènes, nos conseillers OOVATU peuvent vous concocter un itinéraire sur mesure.
Polynésie – Au cœur de ses îles secrètes
Il faut compter 22 heures de vol, une escale quelque part entre la Californie et Vancouver, un atterrissage (souvent de nuit) à Papeete, et souvent encore un avion le lendemain. C’est long, c’est cher, c’est loin. Mais une fois qu’on y est, on comprend… Parce que c’est absolument spectaculaire. On se réveille avec la lumière du lagon, on se déplace en bateau, on passe d’une île à l’autre en admirant des panoramas sortis d’une carte postale…


Le budget pour un voyage en Polynésie est conséquent, surtout avec les vols inter-îles qui pèsent vite dans la balance. Mais on peut limiter les étapes, choisir des pensions plus simples, privilégier les expériences plutôt que les infrastructures. Et en août, c’est le bon moment : pas de pluie, pas de moustiques, mer chaude… On peut plonger, randonner, faire du bateau, ou juste regarder l’horizon depuis un motu désert… C’est véritablement un paradis sur terre.
Et si l’on sort un peu des itinéraires habituels, on découvre des îles secrètes et une Polynésie sans filtre…
Fakarava (Tuamotu)
Un atoll presque vide, une ligne droite en latérite, deux villages, quelques maisons face au lagon… Ce qu’on vient chercher ici, c’est l’eau. Plongée dans les passes, snorkeling depuis la plage, navigation entre les motus. En août, la mer est calme, la visibilité parfaite, les requins nombreux. On se déplace à vélo, on vit pieds nus, on mange du poisson cru en bord de lagon.
Vol Papeete > Fakarava. Tout se réserve à l’avance.


Raiatea & Taha’a
Deux îles voisines, dans le même lagon. Raiatea est la plus habitée : un peu de relief, une rivière qu’on peut descendre en kayak, des marae anciens, des fermes perlières. C’est aussi un bon point de départ pour louer un voilier ou embarquer pour une croisière. Juste en face, Taha’a est plus tranquille. On y cultive la vanille, on se baigne autour des motus, on fait du snorkeling dans le jardin de corail.
Vol Papeete > Raiatea, puis bateau pour Taha’a. Navigation possible entre les deux îles.


Maupiti
10 kilomètres carrés, une route ceinture, pas de location de voiture. On fait le tour à vélo en une heure. Le lagon se traverse en pirogue pour rejoindre les motus. C’est une alternative à Bora Bora, mais sans les hôtels ni les survols d’hélicoptères.
Vol Papeete > Bora Bora, puis correspondance pour Maupiti. Très peu de places, réservation indispensable.
À savoir :
Comment y aller : vol Paris > Papeete avec escale (San Francisco ou Vancouver), environ 22h de trajet. Vols inter-îles avec Air Tahiti.
Combien de temps : au moins deux semaines sur place, avec 2 ou 3 îles maximum pour éviter les enchaînements trop rapides.
Nos suggestions : que vous partiez en lune de miel, en famille, en voyage plongée ou en croisière, nos conseillers OOVATU peuvent composer l’itinéraire qui vous ressemble, en combinant les bonnes étapes.
Un voyage loin des foules, ce n’est pas qu’une destination, c’est une manière de voyager. Nos experts OOVATU vous accompagnent pour dessiner un itinéraire sur mesure, pensé au bon moment, au bon endroit.