Le Vietnam côté plages

En Asie du Sud-Est, quand vient le moment de choisir, les estivants se tournent volontiers vers les belles plages de Thaïlande et leurs hôtels prestigieux. Loin de nous l’idée de les en dissuader. Pourtant, dans la région, d’autres pays méritent qu’on s’attarde sur leurs étendues de sable doré. Pour s’en convaincre, notre équipe de spécialistes s’est rendue sur les côtes vietnamiennes, où deux adresses d’exception s’emploient corps et âmes à ravir aux voisins les faveurs des voyageurs. Visite guidée.

Four Seasons The Nam Hai

Depuis Hanoï, on atterrit à Da Nang où un transfert privé nous attend pour nous conduire à l’hôtel. Cette ville du centre du pays présente un intérêt relatif. En dehors de son musée de sculptures Cham, très réussi, Da Nang n’est rien de plus qu’un Las Vegas raté, pris d’assaut par les touristes chinois, inutile donc de s’y arrêter trop longtemps, on passe poliment notre chemin. A peine 30 minutes de route et nous voici arrivés à destination. Le Four Seasons The Nam Hai est un hôtel qu’on peut sans exagérer qualifier d’exceptionnel. Pas tant pour son aspect visuel – l’architecture cubique, un peu froide, des bâtiments ne fait pas consensus, – mais bien par l’immense qualité du service.

C’est simple, de mémoire de voyageurs, on n’a jamais vu ça. Le personnel est si prévenant, aux petits soins, et chose essentielle, on y mange divinement bien. L’un des points forts de l’hôtel, se sont ses trois piscines en cascades. La première est dévolue aux familles quand les deux autres sont réservées aux clients âgés de 16 ans minimum. Au moment où nous nous y trouvons, l’établissement affiche complet, on aurait parié le contraire tant la tranquillité des lieux est imperturbable. Là encore, le service est d’un niveau stratosphérique.

On nous donne un petit coussin pour la tête, un autre pour les pieds, une serviette pour le visage, des petites rondelles de concombre bien fraîches à  poser sur les yeux… Et comble du chic, il suffit de jeter un œil sur le menu pour qu’un membre du staff accoure pour prendre la commande. Ça fait clairement partie du code de conduite Four Seasons.

Lorsqu’on appelle un taxi, un vrai rituel se met en place, une personne nous accompagne, descend les marches, nous interroge sur notre destination et la durée de notre excursion, pour s’assurer de notre sécurité et guetter notre retour. Une fois rentrés, même constat, on nous ouvre la porte du taxi, tout en vérifiant à l’aide d’une lampe torche qu’on a rien oublié à bord. C’est du très haut niveau et c’est fait avec un tel naturel et une telle discrétion qu’on n’a jamais le sentiment qu’ils en font trop.

Nous logeons dans les Villas Jardin de l’hôtel, la première catégorie, dénuée de piscine. Rien à redire, mis à part que la chambre est un peu sombre. Les équipements sont impeccables, la salle de bain à l’arrière dispose de deux dressings et deux vasques, d’une douche intérieure et extérieure, les toilettes sont séparées… Chose curieuse, une baignoire à remous est installée dans la partie salon ce qui n’est pas forcément très fonctionnel. Depuis la villa, on devine la mer, assez pour nous donner envie de se jeter à l’eau.

Direction la plage, donc. Première impression, elle est très large et très propre. On s’attendait à un sable grossier, mais il n’en est rien. Pas non plus farineux, mais ça rappelle les plages du sud de la France, sauf qu’on est en Mer de Chine. Quand le soleil pointe le bout de son nez, l’eau est translucide et la baignade un vrai régal. On peut nager paisiblement, la profondeur est parfaite.  Le matin, le luxe et l’exclusivité des lieux font place à l’authenticité : on observe les paysans du coin traversant la plage coiffés de leur chapeau conique.

Au Four Seasons The Nam Hai, impossible de s’ennuyer. L’hôtel propose une pléthore d’activités autour de la culture et des traditions du pays. Parmi celles-ci, nous avons porté notre dévolu sur les cooking classes, après tout la réputation du Vietnam en matière de cuisine n’est plus à faire. L’expérience est réjouissante en tout point. La chef de l’hôtel nous accompagne au potager, nous présente les herbes, les légumes qu’ils ont l’habitude de cuisiner, nous initie à la plantation de soja… La visite dure 30 à 45 minutes et elle est suivie par la découverte du marché local de Hoi An.

On arrive à l’heure où les habitants prennent leur petit déjeuner. On se promène parmi les étals remplis d’épices, de poissons, de fruits endémiques, de nouilles de riz, toujours avec les commentaires bienvenus de notre guide experte. Nous avons rendez-vous ensuite à la kitchen academy de l’établissement pour une session de cuisine encadrée. L’activité a lieu quotidiennement avec à chaque fois des thématiques différentes : viandes, poissons, street food… Pour nous, c’était fruits de mer.

Équipés de notre set d’ustensiles et d’un tablier, c’est parti pour la  préparation de calamars grillés. Des dégustations ont lieu tout au long de la classe, la chef dispose les assiettes, puis on repart avec le dit tablier, un tote bag, un carnet de recettes et des épices en cadeau. L’expérience est hyper ludique, elle dure 4 heures pourtant on ne voit pas le temps passer et on apprend plein de choses.

Avant de quitter l’hôtel, on décide de se rendre à Hoi An pour un dernier dîner. A la nuit tombée, la vieille ville s’illumine de petits lampions colorés. De nombreux restaurants longent le canal, on s’attable dans l’un d’entre eux tout en observant le ballet des barques traditionnelles. On termine la soirée par quelques emplettes dans les nombreuses boutiques de Hoi An.

Six Senses Ninh Van Bay

Le paradis se mérite. Le Six Senses Ninh Van Bay aussi. Pour l’atteindre il faut compter une heure de transfert par la route depuis l’aéroport de Nha Trang et encore 20 minutes de traversée en bateau. Le prix de l’exclusivité. Et effectivement une fois arrivés, on ne compre

nd plus bien où l’on se trouve. Serait-ce un atoll privé aux Maldives ? Les rochers granitiques disséminés sur la plage et la végétation luxuriante font plutôt penser aux Seychelles… Rien de tout cela. L’hôtel est établi dans une baie privée en mer de Chine, sur un site absolument grandiose. Ici, l’immersion dans la nature est totale. La chaîne est d’ailleurs réputée pour l’esprit écolo qu’elle véhicule, prenant bien soin de n’utiliser que des matériaux respectueux de l’environnement.

Coté service, peut mieux faire, mais il faut admettre qu’après l’agréable surprise de l’hôtel précédent, nos attentes en la matière sont assez élevées. Notons tout de même que les membres du staff ne sont pas toujours anglophones ce qui peut compliquer les échanges et globalement les petites attentions attendues pour un établissement de ce standing ne sont pas au rendez-vous. Rien de rédhibitoire on vous rassure.

Tout cela est vite oublié face à la magnificence des lieux. La plage est superbe, avec un système de marées qui fait qu’il vaut mieux s’y rendre le matin pour pouvoir réellement se baigner, ce qui n’est pas forcément un problème étant donné que toutes les villas ont une piscine privée. Le Six Senses Ninh Van Bay a deux mots d’ordre : intimité et tranquillité. Le calme qui y règne est absolu, on se balade sur le domaine avec une bicyclette à notre nom. On assiste, contemplatifs, à des couchers de soleil irréels.

C’est certain, cet endroit a quelque chose de magique. Faire son choix parmi les différentes catégories de villas parait mission impossible. Nous avons opté pour les Beachfront Villas, divines avec leur chemin de sable qui conduit droit à la mer … Les espaces sont aérés, on respire, et les matériaux choisis avec soin. Les Water Pool Villas sont aussi superbes, avec leur piscine posée sur les rochers surplombant des formations coralliennes. Quant à la Hilltop dans les hauteurs du domaine, elle offre des points de vue absolument époustouflants. Un vrai bonheur.

L’établissement propose également à ses hôtes un large panel d’excursions et d’activités, allant des virées en mer aux randonnées pédestres. On peut sans regret faire l’impasse sur la ville de Nha Trang qui ne possède pas d’attraits touristiques évidents. A vrai dire, une fois sur place, difficile de quitter le confort de sa villa pour quelque raison que ce soit, n’était-ce pour profiter d’un savoureux dîner dans l’un des restaurants de l’hôtel – on vous recommande On The Rocks -, ou encore d’une séance de massage ou un soin revitalisant au spa, l’autre atout majeur de la maison Six Senses.

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Vietnam, aventures du nord au sud

De Hanoï à Saigon en passant par Hoi An, le Vietnam promet des expériences inédites que nous avons eu la chance de vivre lors d’un récent circuit du nord au sud. Récit de 3 activités coups de cœur pour un voyage authentique au pays du dragon.

1- Rejoindre la baie d’Halong en hydravion

Le voyage débute sur la piste de l’aéroport international de Noi Bai à Hanoi. Sous un soleil de plomb nous embarquons à bord d’un petit hydravion d’une dizaine de places tout au plus. « Les photographes dans le fond de l’appareil ! », préconise le pilote, un Australien en bermuda, pour ceux qui souhaitent profiter des vues les plus spectaculaires. Confortablement installés dans cette cabine miniature, on décolle sans la moindre idée de ce qui nous attend. La skyline d’Hanoi se dresse sous nos pieds, on aperçoit les gratte-ciels de Nam Tu Lien, on devine les lacs qui parsèment la ville et le fleuve qui la borde. C’est en suivant son cours que l’on atteindra notre destination. Le voile de pollution qui enveloppe la capitale se dissipe à mesure que l’on s’en éloigne et laisse apparaître les plaines verdoyantes de la campagne vietnamienne.

Vue du ciel, le Delta du Fleuve Rouge est déjà une surprise de taille, ses méandres forment des cœurs et enveloppent les rizières inondées où les nuages viennent se refléter. Nos repères géographiques sont vite malmenés, le relief est plat pendant la majeure partie du vol, immergé, et sans prévenir une fresque se dessine au loin, on croirait une chaine montagneuse sortie de nulle part, sans ancrage terrestre. Pas des montagnes, non, des îles. La voilà, Halong, « la descente du dragon ». Une légende raconte que la bête sacrée du pays y livra bataille contre les esprits des eaux et que son souffle puissant les pétrifia pour l’éternité. Une autre, que pour repousser l’envahisseur et protéger le Vietnam, il cracha des perles par centaines qui au contact de l’eau se changèrent en îles. Une merveille de la nature dont les roches karstiques rappellent celles de la baie de Phang Nga en Thaïlande, à la différence qu’ici les îles sont bien plus concentrées et se comptent par milliers. On ne peut véritablement comprendre ce paysage surréaliste et son étendue qu’en le survolant. D’en haut on découvre des criques secrètes que les bateaux qui sillonnent la baie ne verront jamais. Lorsqu’enfin nous amerrissons sur les eaux troubles du golfe du Tonkin, nous sommes grisés par le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’absolument unique. Des souvenirs qui resteront gravés.

2- Traverser les rizières en side-car à Hoi An

Nous arrivons à Da Nang, une station balnéaire en plein essor au bord de la Mer de Chine Méridionale. Sur la route on aperçoit les prémices d’une superstructure en devenir promue à coups de panneaux publicitaires géants par une vedette du ballon rond. Nous passons notre chemin. Direction Hoi An, l’une des premières attractions touristiques du pays. Epargnée par les ravages des guerres successives, sa vieille ville dénote avec son Pont Japonais remarquablement conservé, son temple taoïste, ses maisons traditionnelles en bois et bien sûr ses lanternes colorées qui illuminent les ruelles piétonnes à la nuit tombée. Le matin suivant, nous quittons l’hôtel Victoria, un charmant resort le long de la plage, pour une expédition en side-car à travers la province de Quang Nam. On emprunte des chemins de terre battue, coupant parfois à travers champs, et sur le trajet on contemple le ballet pittoresque des cultures locales : les travailleurs labourant les rizières assistés par des buffles d’Asie, des scènes de pêche au filet dans les canaux paisibles…

Nous marquons un premier arrêt pour visiter les jardins maraichers de Tra Que. Ici, on cultive sur quelque 40 hectares de terrain, des dizaines d’herbes et de légumes, dans le respect des techniques traditionnelles et de l’environnement. Pas de pesticides, ni OGM mais du 100% bio revendu essentiellement dans les restaurants locaux. Après l’agriculture, place à l’artisanat. Nous remontons à bord de notre side-car et rejoignons le petit village de Thanh Ha, sur les rives de la rivière Thu Bon, réputé à travers tout le pays pour ses poteries. L’occasion pour nous de s’essayer, avec un succès tout relatif, à la technique du tournage enseigné par Madame Phu, une dame de 94 ans aux mains expertes. Après quelques emplettes il est déjà l’heure pour nous de reprendre la route et de conclure ce périple hors du temps.

3- Vivre la nuit saïgonnaise en Vespa

Une virée nocturne en scooter dans Hô Chi Minh-Ville… Nous avions, il faut l’avouer, quelques réticences. La mégalopole du sud du Vietnam compte près de 9 millions de deux roues motorisés pour un peu plus de 10 millions d’habitants, un record ! A l’image de nombreuses villes d’Asie, Saigon connait un trafic agité, doux euphémisme, et d’une densité phénoménale. Concernant la signalisation routière, notre guide a une formule toute faite pour résumer le sentiment général : « En France, le feu rouge est impératif, en Italie, il est facultatif et au Vietnam, il est décoratif ! ». Nous sommes prévenus. Qu’à cela ne tienne, après une introduction au Café Zoom, nous voilà partis pour une aventure de quatre heures dans la nuit saïgonnaise à bord d’un Vespa vintage. Très vite, on se rend compte que la frénésie urbaine observée jusqu’ici est surtout un mode de vie. Bien que les règles nous échappent, elles existent et notre conducteur, avec qui l’on se sent immédiatement en confiance, les connait assurément. On s’arrête pour savourer une cuisine authentique dans deux restaurants sans prétention, à des années lumières de l’attrape-touristes. On devient même experts dans la préparation de Banh Xeo, les fameuses crêpes vietnamiennes. Un vrai régal.

On enfourche notre Vespa, étourdis par le bruit et les lumières de la nuit, jusqu’à une adresse confidentielle, un live music bar où une jeune chanteuse à la voix cristalline entame une reprise de Fool’s Garden, à donner des frissons. Nous apprenons qu’au Vietnam, la musique se segmente par couleur. Le bleu, pour les rythmes occidentaux, pop, rock ou R’n’B ; Le rouge pour les chants patriotiques hérités de la révolution ; Le jaune, enfin, pour les ballades mélancoliques, bouleversantes, qui rappellent le fado. On note dans la salle un silence absolu, des amoureux trop pudiques pour s’enlacer observent côte à côte le spectacle sans prononcer le moindre mot. C’est l’instant de poésie de la soirée… Rendez-vous enfin pour une dernière étape dans un autre café-concert à l’ambiance radicalement opposée, où un groupe survolté enchaine les tubes de ABBA à Joan Jett. Après toutes ces émotions, nous sommes raccompagnés en Vespa jusqu’à notre hôtel, l’élégant Park Hyatt Saigon, mais la tentation de prolonger la fête est trop forte. On retombe aussitôt dans les bras de la nightlife saïgonnaise. Le sommeil attendra.

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