Phu Quoc en 4 jours : itinéraire entre plages de rêve et belles découvertes

Deuxième escale de mon voyage vietnamien : Phu Quoc, joyau insulaire baigné par les eaux chaudes du golfe de Thaïlande. Une petite heure de vol depuis Hô Chi Minh-Ville, et pourtant, le contraste est dingue. Résumé de 4 jours sous les tropiques, sur une île qui ne ressemble à aucune autre.

Jours 1 : Nos premiers pas à Phu Quoc

Départ un peu chaotique avec VietJet, qui joue aux chaises musicales avec ses passagers : si le vol n’est pas rempli, on vous repousse sur le suivant. Deux reports plus tard, on embarque enfin. Rien de grave, il y a un vol toutes les heures ou presque en haute saison – on est en vacances, il fait 30 degrés, la mer n’attend que nous.

On est loin de l’agitation d’Hô Chi Minh-Ville. Eaux turquoise, cocotiers qui se balancent doucement sous la brise… Phu Quoc, c’est cette image de paradis, un mélange entre l’Asie et les Caraïbes, avec une petite touche de Dolce Vita tropicale. Ici, le temps ralentit, et les tongs deviennent le dress code officiel.

Dès l’arrivée, un détail frappe : l’île est parsemée de villes « fantômes ». Des quartiers flambant neufs, construits avant la pandémie avec des investissements étrangers, et laissés en suspens. Hôtels immenses, avenues désertes, boutiques parfaitement alignées… mais pas un chat en plein après-midi.

Direction la plage

Notre quartier, Sonasea, semble assoupi lui aussi, à deux minutes de Long Beach. On découvrira plus tard que la nuit, il se réveille en fanfare. En attendant, on pose les sacs et on file à la plage !

Long Beach, c’est du sable doré, une mer tiède et tranquille, et quelques bars nichés sous les cocotiers. Terrain de volley, jet-ski… Ici, le parachute ascensionnel ne démarre pas depuis un bateau comme ailleurs, mais depuis la plage. On s’élance en courant, harnaché, attaché au bateau au large. Soit on décolle avec panache, soit on roule façon crêpe mal tournée. Mais une fois en l’air, les « Wouhouuuuuuu ! » rassurent – l’honneur est sauf.

Télécabines de Phu Quoc : voler au-dessus d’un décor de rêve

Repas rapide dans un restaurant du bord de mer – fried rice aux crevettes, simple, efficace, puis location d’un scooter et cap vers le sud de l’île. Objectif : les télécabines de Phu Quoc, qui battent des records avec leurs 7 kilomètres suspendus au-dessus de la mer (20 € l’aller-retour environ). En dessous, des îlots magnifiques, des barques de pêcheurs, des plages désertes…

Et à l’arrivée… un parc d’attractions immense. Montagnes russes flambant neuves en plein cœur d’îlots paradisiaques. Un contraste improbable, mais qui fera le bonheur des familles.

Astuce : y aller vers 15h30/16h. Le matin, les touristes sont nombreux pour aller au parc d’attractions au bout de la ligne. En fin d’après-midi, on a une cabine pour nous, la lumière est sublime, et l’aller-retour dure une trentaine de minutes.

Le marché de nuit de Sonasea

Retour vers Sonasea, et surprise, on dirait que quelqu’un a appuyé sur « Start ». La rue, paisible quelques heures plus tôt, se métamorphose : stands débordants, boutiques de vêtements, enfilade de restaurants, enfants qui slaloment sur des vélos lumineux… Bienvenue dans le mode nuit de Phu Quoc !

Un serveur nous interpelle devant Bong BBQ. Je ne suis pas difficile en affaires, alors on s’assoit. Ici, on choisit son poisson directement dans l’aquarium, et quelques minutes plus tard, il finit sur le grill. On se lâche, on prend aussi un homard. Fraîcheur absolue, prix dérisoire… un régal !

Jour 2 – L’exceptionnelle Khem Beach, entre luxe et nature

Ce matin, on file vers la côte sud-est, à 20 minutes de scooter.

On prend les petites routes, on traverse des villages, et on passe devant Đền Thờ Vua Gia Long, un temple magnifique à la façade dorée.

On pense d’abord s’arrêter à Sao Beach, réputée pour son sable blanc et son eau translucide… mais vue de plus près, la plage est malheureusement peu entretenue. On rebrousse chemin.

Direction Khem Beach, et là, une immense entrée blanche surgit, mi-Arc de Triomphe, mi-Las Vegas, avec des chiens perchés en haut. Une grande avenue bordée de palmiers file en pente douce droit vers la plage. Excentrique ? Grandiose ? Un peu des deux. On ne sait pas trop, mais à Phu Quoc, plus rien n’étonne. Et au bout, une plage de rêve…

Khem Beach se dévoile : sable blanc ultra-fin, eau turquoise parfaitement translucide, un cadre idyllique. Protégée par des resorts luxueux, la plage est superbe. On s’y prélasse, entre baignades et cocktails rafraîchissants, bercés par une ambiance chic et paisible.

L’après-midi s’étire doucement, entre bains de mer, lectures et verres bien frais.

Mais comme notre scooter n’a pas de phare (on l’a découvert un peu tard…), on doit rentrer avant la tombée du jour. Petit conseil : vérifiez bien l’équipement avant de partir !

Jour 3 – Exploration du Nord, entre temples et villages de pêcheurs

Un temple face à la mer

Cette fois, on prend la route du nord, avec une première halte à Dinh Cậu, en pleine ville de Duong Dong, ce temple perché sur un rocher, juste à côté d’un phare.

Bretonne un jour, bretonne toujours : impossible pour moi de ne pas penser à la Pointe Saint-Mathieu, près de Brest, mais ici, version bouddhiste, dorée et résolument grandiose, dominant la plage. Magnifique.

On reprend la route vers le nord, et avec lui, un contraste saisissant. D’un côté, des villes fantômes ultra-modernes, de l’autre, une nature encore brute et préservée. On longe d’abord ces quartiers flambant neufs et vides, un décor entre Monaco et Disneyland, avec VinWonders Phú Quốc et sa grande roue surgissant au milieu du paysage. Une atmosphère étrange, comme si tout était en place… mais en attente de quelque chose.

Bãi Biển Gành Dầu : un bout du monde paisible

Puis, changement de décor. Bãi Biển Gành Dầu, c’est l’authenticité à l’état pur. Ça sent la mer et le poisson grillé, les barques tanguent, les pêcheurs s’activent avant la tombée de la nuit. Au loin, le Cambodge, si proche qu’on se prend à rêver d’y nager.

Sur le chemin du retour, des singes posés au bord de la route nous fixent. On les avait presque oubliés, dans ce drôle de contraste entre modernité et nature sauvage.

Jour 4 – Road trip sur la côte Ouest et coucher de soleil inoubliable

Pour ce dernier jour, on enfourche le scooter une dernière fois, direction la côte ouest, mais cette fois vers le nord.

Premier arrêt chez Kiki’s, un de ces petits bars de plage où on s’installe pour une heure et on y reste trois. Transats face à la mer, hamacs à l’ombre, terrain de pétanque (parce que, pourquoi pas ?), paddles à disposition, jeux de société, musique douce en fond… Un endroit où le temps semble s’étirer, un verre de jus de mangue à la main, les pieds dans le sable.

On avait prévu une randonnée à Đỉnh núi Đá Bạc (une heure de montée, assez raide, à éviter avec des enfants). Mais sous cette chaleur, on revoit nos ambitions à la baisse et opte pour une alternative plus douce : longer la côte vers le nord.

Road trip sur la côte ouest

On reprend la route, et quelle route ! Entre plage et montagne, le décor est à couper le souffle.

On pousse jusqu’à Hòn Một, un petit îlot presque désert, accessible par un ponton en bois. L’eau est limpide, une ou deux maisons sur pilotis donnent un charme fou au décor, mais les déchets cassent un peu l’ambiance carte postale. Dommage, on ne s’attarde pas.

On continue le long de la DT973, une belle route qui traverse l’île, avant de boucler la boucle avec un dernier arrêt, le plus beau du séjour…

Un coucher de soleil à couper le souffle

Dernier stop au Sailing Club, tout près du magnifique Regent Phu Quoc. Cocktail en main, les jambes dans la piscine à débordement, on assiste au coucher de soleil le plus spectaculaire de nos vacances. 

On reste là, sans dire grand-chose, juste à savourer ces derniers instants ; la meilleure façon de conclure en beauté un voyage au Sud du Vietnam. 

Ce que je retiendrai de Phu Quoc ?

Une île de contrastes, parfois déconcertante, où luxe et simplicité, nature brute et projets pharaoniques se côtoient sans jamais vraiment se mélanger. Une île qui déroute autant qu’elle émerveille, et qui, quand on sait où regarder, dévoile de véritables petits paradis.

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2 jours à Hô Chi Minh-Ville pendant le Nouvel An vietnamien

Cette année, je m’envole pour le Vietnam en plein Têt, le Nouvel An lunaire. Première escale : Hô Chi Minh, une ville d’ordinaire survoltée qui, le temps de la fête, change de tempo. Les klaxons se taisent, les rideaux se ferment, et la ville s’offre un instant de répit. Une entrée en matière surprenante.

Jour 1 : Une ville à l’atmosphère détendue

J’imaginais une métropole en effervescence, des scooters en essaim, des trottoirs bondés de marchands ambulants et de brochettes fumantes. À la place, un silence pour le moins inhabituel. Nous sommes en plein Têt, et Hô Chi Minh tourne au ralenti. Pendant neuf jours, la ville change de rythme : commerces fermés et rues presque vides. Beaucoup ont quitté la métropole pour rejoindre leur famille, il faudra attendre le 2 février pour que tout redémarre. Pendant ce temps, la ville respire autrement.

Avant de partir au Vietnam, deux réflexes à avoir :

  • Séjour de moins de 45 jours ? Pas besoin de visa. Pour plus longtemps, imprimez bien votre e-visa (50$) pour éviter tout stress à l’immigration.
  • Télécharger l’application Grab. L’équivalent vietnamien d’Uber, fiable, rapide et bon marché. Pas de négociation avec un taxi réticent à enclencher son compteur, et très peu d’attente.

Plutôt que de loger dans le très touristique District 1, je choisis le District 3. Moins fréquenté des voyageurs, il a su garder son charme local. On y trouve des ruelles pleines de vie, des petits temples cachés entre les immeubles et des cafés de trottoir où l’on s’attarde à observer la ville.

Sur la route, le rouge est partout. Drapeaux du Parti, banderoles, lanternes suspendues aux balcons. Devant certaines maisons, des petits feux crépitent sur le trottoir. On m’explique qu’il s’agit d’une offrande aux ancêtres : on brûle des répliques en papier d’objets qu’ils chérissaient de leur vivant. Une moto miniature pour un oncle passionné de vitesse, des liasses de faux billets pour un grand-père flambeur… Un rituel aussi touchant que fascinant.

Mes valises posées, ma première mission est toute trouvée : un café. Impossible d’être au Vietnam sans tester un cà phê sữa đá : café noir ultra corsé, adouci avec du lait concentré, servi glacé. Un électrochoc. Dès la première gorgée, mon cerveau passe en mode turbo. La fatigue du vol ? Évaporée.

 

Petit détour par une banque pour retirer du liquide. Ici, cash is king. Et détail à noter : pendant le Têt, la plupart des restaurants et bars appliquent une majoration de 20 %.

Un jardin en pleine ville

Hô Chi Minh surprend : une jungle urbaine, oui, mais aussi une ville de parcs, d’arbres géants et de coins de verdure où l’on démarre la journée avec une séance de tai-chi. Je pars en direction du District 1 et tombe sur une belle surprise : le Tao Dan Park s’est transformé en marché aux fleurs. Partout, des kumquats pour la prospérité, des orchidées pour la chance, des chrysanthèmes dorés pour une longue vie. Les familles déambulent, choisissant avec soin leur porte-bonheur. Bonsaïs sculptés, beaux parterres, stands de street food… Et, bien sûr, une grande scène, car ici, il n’est jamais trop tôt pour une session karaoké.

Un peu plus loin, arrêt devant la cathédrale Notre-Dame de Saïgon, en pleine rénovation. Juste en face, une petite ruelle attire mon regard : l’allée des librairies. Une jolie bulle de calme, où lire un bon manga ou faire un atelier calligraphie sur ombrelle.

Alors que je continue de flâner, un raffut attire mon attention au coin de la rue. Un camion s’arrête, déversant une troupe de danseurs en costumes colorés. Au son des percussions, un dragon surgit et se met à onduler. La foule afflue en un instant. Je repère en face un bia hơi, une buvette de rue avec ses tabourets minuscules et ses bières fraîches. Vue imprenable sur le spectacle. Chaque dragon est porté par deux personnes, l’une à l’avant manipulant la tête, l’autre à l’arrière donnant du mouvement au corps. Ils bondissent sur des poteaux en métal et retombent avec une précision ahurissante. Des billets sont glissés dans la gueule du dragon pour porter chance. L’énergie est dingue.

Le show terminé, place au dîner. Manger sans viande au Vietnam ? Pas simple. Avec du poisson et des œufs, on s’en sort, mais pour les végétariens stricts ou les allergiques, les restaurants traditionnels sont une impasse. Ici, le bœuf, le porc et le poulet sont partout, même dans les plats annoncés végé. Mieux vaut être ultra clair et montrer sa demande en vietnamien. Puis, extinction des feux.

Jour 2 : Bunker souterrain & vestiges militaires

Aujourd’hui, il fait une chaleur étouffante, direction les musées.

Premier arrêt : l’ancienne résidence présidentielle, aussi appelée Palais de la Réunification. Un immense bâtiment figé dans les années 70, vestige d’un Vietnam divisé. Salons d’apparat aux murs criards jaunes et verts, du mobilier mid-century… Mais la partie la plus marquante, c’est le bunker. Un véritable centre de pouvoir souterrain, avec ses salles de communication, ses cartes murales. L’impression d’être transporté au cœur d’une époque où la tension était palpable. Ici, le pouvoir sud-vietnamien organisait sa riposte contre le Nord avant de s’effondrer en 1975.

À la sortie, l’ambiance est tout autre. Le palais est entouré d’un immense parc, une bulle de verdure où l’on croise quelques familles venues profiter de la quiétude du lieu.

Après un bon bánh mì, direction le Musée des Vestiges de la Guerre pour l’après-midi.

Dès l’entrée, le ton est donné. Dans la cour, des chars, des hélicoptères, des bombardiers américains.

À l’intérieur, un passage me happe particulièrement : les Tiger Cages. Reproductions des cellules minuscules où étaient enfermés les prisonniers politiques, visages des victimes projetés sur les murs, bande-son glaçante où résonnent des cris. L’immersion est brutale.

Petit conseil : mieux vaut visiter ce musée le matin. Je l’ai appris à mes dépends, mais à partir de midi, les files d’attente s’allongent, la chaleur est pesante et le musée devient vite bondé.

Après cette visite pour le moins intense, un bon bol de pho s’impose. Un bouillon fumant, parfumé, rempli d’herbes fraîches et de nouilles fondantes. Parfait pour clore ce passage à Hô Chi Minh.

Le lendemain matin, c’est déjà l’heure du départ. Cap sur l’île de Phu Quoc, à 1h d’avion, la deuxième étape de notre semaine vietnamienne.

Deux jours à Hô Chi Minh, c’est bien trop court. Tant de choses restent à découvrir : les tunnels de Cu Chi, vestiges souterrains de la guerre, Cholon, un tour de la ville en vespa, une croisière sur la rivière Saïgon… La ville n’a pas dit son dernier mot. Et une chose est sûre : je reviendrai. Ville-carrefour du sud du Vietnam, elle ouvre la voie au delta du Mékong, aux plages tropicales et aux hauts plateaux du centre, parfaite pour un itinéraire de rêve.

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