Quels temples bouddhistes visiter au Sri Lanka ?

Abritant 70% de pratiquants sur son territoire, le Sri Lanka est l’un des premiers pays bouddhistes au monde. Son histoire riche nous offre un immense patrimoine culturel dont de merveilleux temples bouddhistes…

Selon la légende, Bouddha est venu à trois reprises sur le territoire sri lankais et y a laissé une empreinte indélébile. Chef spirituel pour certains, dieu pour d’autres, le sage a transmis à ses fidèles un héritage psychologique mais surtout culturel. Passé par de nombreuses régions du pays telles que Joffna, Ampara ou Ratnapura, Bouddha orne les murs des temples. Environ 20 000 moines le vénèrent sur l’île, dont la majorité vit en ermite.

De Dambulla à Kandy, la ruée vers l’art

Du nord au centre de l’île, de nombreux temples bouddhistes accueillent de splendides sculptures. Notamment les grottes de Dambulla. Cinq grottes renfermant des dizaines de sculptures du chef spirituel, qu’il soit assis (la concentration), debout (la domination) ou bien allongé (la mort). Situées à 160 mètres d’altitude, elles surplombent un gigantesque Bouddha doré, trop moderne, de style chinois. De véritables trésors historiques conservés à l’abri de la lumière. Plus au Nord vous verrez le temple d’Aukana. Pieds nus mais tête recouverte, vous pouvez observer une statue de Bouddha de 13 mètres taillée dans la roche. Peu touristique et très accessible, ce site pourrait être le coup de cœur de votre voyage au Sri Lanka.

Vous quittez désormais Aukana et après quelques heures de minivan, vous voici au centre du pays où se trouve la ville de Kandy qui abrite le temple de la Dent. Plusieurs fois endommagé mais jamais détruit, la structure tient son nom de la relique qu’elle abrite : La dent de Bouddha. Théâtre de cérémonies religieuses, les fidèles viennent déposer régulièrement des offrandes en l’honneur de leur divinité. Devant un parterre de fleurs, femmes et hommes se prosternent face à l’un des derniers souvenirs de Bouddha.

Buduruwagala, temple bouddhiste en pleine nature

Au sud du Sri Lanka, l’ancien temple bouddhiste de Buduruwagala conserve la plus haute statue du pays : un Bouddha de 15 mètres. Facile d’accès, il vous faudra marcher seulement quelques centaines de mètres depuis la route pour l’observer. Sculpté dans la roche, ce Bouddha est entouré de six autres représentations, plus modestes. Au cœur d’un ancien lieu de culte, autrefois gigantesque, il ne reste aujourd’hui qu’une paroi dans laquelle sont sculptées les œuvres. Une exposition en pleine nature et à ciel ouvert. Le respect du culte est la règle primordiale car un lieu accueillant une représentation de Bouddha est considéré comme sacré. Plus d’un touriste s’est vu prier de rejoindre la sortie en voulant laisser son empreinte…

De Galle à Colombo, la côte d’or

Du temple de Galle à ceux de la capitale économique Colombo, la côte Ouest du Sri Lanka offre de nombreuses villes bouddhistes à visiter. De la sobriété du dôme blanc de Kalutara à l’excentricité des tours de Balapitaya, les lieux de cultes sri-lankais dégagent une hétérogénéité architecturale des plus plaisantes. Habillés de peinture et décorés de statues, ils se tiennent comme un souvenir face aux visiteurs et aux croyants. Un souvenir encore bien ancré. Sur la route, plusieurs vendeurs vous proposeront d’acheter une glace, une expérience à déconseiller. Soit votre estomac ne supportera pas l’eau locale, soit un singe se chargera de la finir pour vous en se servant dans vos mains. Lors de votre séjour à Colombo, profitez-en tout de même pour faire un tour au marché, festif et accueillant, vous pourrez y faire vos derniers achats pour une poignée de roupies.

Bon à savoir :

 

  • Dans les temples, veillez à couvrir vos genoux, votre tête et à enlever vos chaussures.
  • Les photos sont autorisées sans le flash. Il est toutefois strictement interdit de se prendre en photo dos tourné au Bouddha.
  • Évitez de trop approcher les serpents et les varans, vecteurs de maladies et de bactéries
  • N’acceptez jamais un service de la part d’un étranger. Il vous demandera de l’argent après vous avoir aidé.
  • Lors d’un trajet en tuktuk, fixez le prix de la course avant le départ avec le chauffeur pour éviter toute mauvaise surprise à l’arrivée.

Sri Lanka, la route du thé

Au Sri Lanka, la route du thé passe toujours par la région au centre de l’île. Une terre pleine de charme avec ses paysages verdoyants, modelés par de grandes plantations et traversés par une multitude de cascades.

La région de Nuwara Eliya

À 1800 mètres d’altitude, Nuwara Eliya, « la cité de la lumière », était le refuge préféré des colons Britanniques au XIXe siècle. Les pionniers du thé de Ceylan quittaient Colombo pendant les mois estivaux pour la fraîcheur des hauts plateaux sri-lankais. Cette ville de montagne fut fondée par Samuel Baker. Soucieux de soigner le paludisme dont il était atteint, il se rendit à Nuwara Eliya, devenue dans les années 1825 un centre de repos et de soins. Séduit par le lieu et son climat, il décida d’y retourner afin d’y établir un « petit village anglais ». Aujourd’hui, Nuwara Eliya est toujours surnommée « Little England » avec ses maisons à l’architecture britannique et ses jardins fleuris de roses.

La culture du thé dans cette région a débuté vers 1870. À l’époque, les colons anglais avaient défriché une partie de la jungle du centre pour la culture du café. Mais un champignon, connu sous le nom de « charbon du café », a anéanti les caféiers. C’est alors que commença la culture du thé avec James Taylor, un écossais qui planta les premières graines de Camellia Sinensis à Nuwara Eliya. Elles provenaient du jardin botanique royal de Peradeniya à Kandy. Les semences se transformèrent en de superbes arbustes qui produisirent des thés d’excellente qualité. Le thé de Ceylan était né !

Pour cultiver ces terres, les Anglais firent venir d’Inde des Tamouls pour travailler dans leurs exploitations. Aujourd’hui encore, les descendants des tamouls sont les seuls à travailler dans les plantations.

Ce qu’il faut savoir sur le thé de Ceylan

La saveur et la qualité du thé dépend de la période de récolte et de l’altitude à laquelle la plante a été cultivée. Les théiers peuvent pousser à 3 niveaux qui valent aux différents thés leurs dénominations : Le low-grown (jusqu’à 600 mètres) est un thé qui ne sert généralement qu’à composer des mélanges, le medium-grown (de 600 à 1300 mètres), le high-grown (au-delà de 1300 mètres) : le meilleur et le plus recherché. La lenteur de sa croissance lui confère sa valeur ajoutée.

Au Sri Lanka, les thés sont classés en 5 grands crus selon leur provenance : Kandy, Uva, Dimbulla, Ruhunu et Nuwara Eliya, le plus prestigieux. La cueillette du thé est toujours effectuée par les femmes tamoules, drapées dans leurs saris colorés. Les « plukers » comme on les appelle là-bas, récoltent uniquement les jeunes bourgeons et les deux premières feuilles qu’elles lancent dans leur hotte.

L’adresse incontournable au Sri Lanka

Pour profiter au maximum de Nuwara Eliya, rendez-vous au Ceylon Tea Trails. Un hôtel empreint de charme avec ses maisons de planteurs authentiques nichées au cœur d’un très beau jardin duquel vous pourrez admirer les plantations de thé. Sur place, un majordome veille au bon déroulement de votre séjour. Un résident planteur de théiers pourra également vous initier à la culture du thé : plantation, art de la cueillette, procédés de fabrication et dégustation. Une excellente adresse pour se détendre après la visite des plus beaux temples du Sri Lanka !